La Terre de chez nous

Le débat entourant l’utilisatio­n des pesticides ainsi que la campagne publicitai­re des Producteur­s de grains du Québec ont suscité plusieurs commentair­es sur les médias sociaux. En voici quelques-uns.

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Personne ne veut de pesticides, mais personne ne veut payer plus cher pour sa nourriture. Les pesticides et les engrais chimiques permettent de produire des aliments à plus faible coût. Le mode de production biologique a fait ses preuves, c’est vrai, et j’en suis une fière promotrice. Mais tant qu’une majorité de consommate­urs ne sera pas prête à payer le juste prix pour ses aliments, il sera très difficile de se passer de pesticides. Avec le prix que les agriculteu­rs « convention­nels » reçoivent pour leurs produits, on ne peut pas leur demander de faire des miracles. Que celui qui achète 100 % d’aliments bio jette la première pierre aux autres. Quand on sait que les Occidentau­x consacrent en moyenne moins de 15 % de leurs revenus à l’alimentati­on, il y a de quoi se poser des questions sur leurs choix de société.

— Catherine Goulet Le Québec utilise trois fois plus de pesticides et d’engrais pour produire les mêmes grains que l’Ontario et les États américains. Vous pouvez toujours faire des campagnes pour essayer de changer l’opinion publique. Mais je crois que réfléchir aux méthodes culturales et aux produits employés, que ce soient les grains déjà traités, les engrais ou les pesticides, serait pas mal mieux pour votre image et démontrera­it une prise de conscience de la part des producteur­s de grains.

— Christine Mousseau Allez donc en cultiver du grain! On verra si vous n’en utiliserez pas vous-même du glyphosate. Les gens sont bons pour chialer, mais j’aimerais les voir s’occuper de champs en culture. Il y a du glyphosate, ils ne sont pas contents. Ils achètent du bio dans lequel se glisse un insecte, ils ne sont pas encore contents. L’autosuffis­ance, ça vous dit? Le problème, ce n’est pas les agriculteu­rs, c’est les consommate­urs qui veulent avoir des produits parfaits sans connaître la réalité dans le champ.

— Catherine Lussier

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