Ferme Orléans : 85 ans et changement de vocation
Avant d’être spécialisée dans la volaille et le petit gibier, la Ferme Orléans avait un verger de pommes accessible au public pour l’autocueillette, en plus de faire l’élevage de vaches et de porcs. Le changement de vocation s’est réalisé dès la deuxième génération. Aujourd’hui, les propriétaires Pascale Lauzière et Richard Poissenot travaillent avec leur fils, Benjamin, qui les aide notamment au marketing et aux réseaux sociaux.
SAINT-LAURENT-DE-L’ÎLE-D’ORLEANS — La Ferme Orléans a vu le jour en 1935. « Mon grand-père a acquis l’exploitation alors que le pont de l’île d’Orléans n’était pas encore construit. Il était agronome; il connaissait bien la qualité des terres d’ici », raconte Pascale Lauzière.
Par la suite, ses parents ont racheté la ferme. Ils ont été les premiers à organiser l’autocueillette des pommes sur l’île. Outre son verger, la Ferme Orléans élevait autrefois des vaches et des porcs. Mais dès la génération suivante, l’exploitation a changé de vocation pour le petit gibier composé de cailles, de perdrix, de faisans et de pintades. « Peu importe le type de production, depuis l’enfance, c’était sans équivoque pour moi que je travaillerais plus tard dans le domaine agricole », affirme Mme Lauzière.
Elle et son conjoint Richard Poissenot ont repris les rênes de l’entreprise en 2010 quand la mère de Pascale, devenue veuve, leur a passé le flambeau. Patrick, le frère de Pascale, a été actif pendant plusieurs années, jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite en 2014. Les propriétaires peuvent aussi compter sur le frère de Richard, Patrice, qui s’occupe de la gestion du désossage et de l’emballage.
Un autre membre de la famille s’est joint à la Ferme Orléans : le fils du couple Poissenot-Lauzière, Benjamin. Il donne un coup de main au marketing, au suivi des commandes et aux réseaux sociaux. « Plus jeune, j’ai déjà considéré mes parents comme mes patrons, mais c’est désormais un partenariat. Je pense acheter bientôt des parts de l’entreprise », glisse-t-il avec un sourire.
Du sang neuf
Cette année, des améliorations seront apportées à l’abattoir qui traite non seulement les animaux de la famille, mais aussi ceux d’autres producteurs de la région. « On fait de nouveaux aménagements en vue de permettre une offre accrue de l’abattage pour la volaille et les petits gibiers de nos clients. Dans ce projet d’environ 600 000 $, nous investissons la moitié du montant », mentionne Richard Poissenot.
L’autre moitié proviendra d’un programme sur le renforcement de la compétitivité des abattoirs régionaux du ministère de l’Agriculture. Le père de famille continue de fabriquer de l’équipement, toujours en vue d’améliorer l’efficacité des pratiques. « Je suis en train de dessiner un échaudoir, un bassin à cirer, toutes sortes d’outils qui varient, car ce ne sont pas les mêmes pour une dinde que pour une caille à l’abattoir », explique M. Poissenot.
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