L’accès à la terre pose problème partout dans le monde
Aux quatre coins de la planète, la flambée du prix des terres éloigne peu à peu les repreneurs potentiels de leur rêve. C’est là le constat principal qu’ont fait les jeunes producteurs réunis au Sommet international des jeunes agriculteurs (SIJA), du 15 au 17 avril, à Paris.
« On est tous dans le même bateau, a confié Julie Bissonnette, présidente de la Fédération de la relève agricole du Québec et représentante du Canada lors de l’événement. Il y a une tendance à faire grossir les exploitations un peu partout, et ça fait en sorte qu’elles sont plus difficiles à reprendre par les jeunes. » Le prix des terres en Champagne, une région de la France, l’a particulièrement impressionnée. Celui-ci se chiffrerait à environ 1,5 M$ CA l’hectare, selon l’un des participants.
Le modèle des fiducies d’utilité sociale agricoles, bien implanté aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande, est apparu à Julie Bissonnette comme une solution à envisager pour pallier le problème d’accès généralisé. « On a déjà des exemples ici, mais peut-être en faudrait-il plus », a-t-elle dit.
Dans un manifeste publié au terme de la rencontre, les jeunes représentants ont réclamé l’obtention d’une place à la table des grands organismes du monde agricole, comme l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Ils souhaitent aussi que les gouvernements adoptent des « stratégies stables et solides » pour lutter contre les changements climatiques.