Pesticides: les agriculteurs pourront bientôt s’exprimer
La Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles (CAPERN) se donne jusqu’à Noël pour déposer un rapport préliminaire comportant des recommandations sur les pesticides à l’Assemblée nationale.
Lors d’une rencontre, un échéancier prévisionnel sur le déroulement du mandat d’initiative a été adopté par les 13 députés membres de la Commission, le 9 mai, à Québec. « On aurait un mémoire probablement avant les Fêtes, mais si on trouve qu’on n’a pas encore une idée claire d’où on va, ça [débordera un peu] », a indiqué à
La Terre le député péquiste Sylvain Roy. Rappelons que la CAPERN souhaite évaluer les impacts des pesticides sur la santé publique et l’environnement, et répertorier les pratiques de remplacement innovantes disponibles et à venir en tenant compte de la compétitivité du secteur agroalimentaire québécois. « La population a démontré un vif intérêt pour la Commission. On a eu plus de 200 manifestations d’intérêt [de la part de personnes ou d’organismes] que les parlementaires aimeraient rencontrer », a affirmé la députée solidaire Émilise Lessard-Therrien.
Les travaux de la CAPERN s’amorceront dans les prochaines semaines. Dès la fin mai, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA), le ministère de l’Environnement de même que celui de l’Agriculture seront invités à présenter un breffage technique sur l’usage des pesticides. « Nous serons tous sur la même page au niveau des règlements, des normes, des procédures et des protocoles », explique le député caquiste Mathieu Lemay, qui préside la CAPERN.
Mémoires attendus
La Commission recevra également les mémoires, les commentaires ou les demandes d’intervention de tous les organismes souhaitant réagir sur cet enjeu, de la fin mai à la fin juillet. Puis, une trentaine de groupes auront l’occasion de s’exprimer lors d’une vague de consultations à la fin août.
Deux journées de visites de fermes sont à l’agenda des parlementaires en septembre et en octobre. « Nous avions le souci de ne pas visiter qu’une seule entreprise, mais [celles] qui se démarquent, que ce soit dans le secteur laitier, maraîcher ou de grandes cultures […] pour avoir un petit échantillonnage des différentes productions », a précisé Mme LessardTherrien. Les parlementaires sont d’ailleurs ouverts aux suggestions. « S’il y a des gens qui [pensent] que la CAPERN devrait se déplacer chez eux, ils peuvent le soumettre au secrétaire de la Commission », a mentionné M. Lemay.