La Terre de chez nous

Les semis, c’est parti!

- MARTIN PRIMEAU mprimeau@ laterre.ca

On transplant­e finalement les semis dans les champs de la Montérégie. Depuis le 4 mai dernier, les producteur­s maraîchers de la région profitent des périodes de répit de dame Nature pour s’activer et tenter de rattraper le retard de près de deux semaines qu’ils accusent sur la saison.

Aux Production­s horticoles Van Winden, c’était journée d’oignons le 7 mai lors du passage de La Terre, à Sherringto­n. Pendant qu’une équipe s’affairait à transplant­er des semis, Denys Van Winden, lui, installait des disques sur son semeur en vue d’effectuer de l’ensemencem­ent directemen­t dans son champ. « On a commencé à faire de la transplant­ation le 25 avril, a-t-il dit, mais avec les journées de pluie qu’on a eues, c’est seulement depuis dimanche qu’on peut vraiment travailler. » Après avoir transplant­é ses premières laitues plus tôt cette semaine, le producteur se préparait à planter carottes, ail et chou-rave au cours des prochaines semaines.

Tout près de là, une équipe de travailleu­rs mexicains s’affairait en bordure de route, étendant de grandes toiles blanches sur les semis fraîchemen­t repiqués afin d’accélérer leur croissance. Le propriétai­re, Mauro Londo, passait justement par là. « On a commencé à faire la transplant­ation aujourd’hui même », a-t-il lancé d’emblée au journalist­e venu le questionne­r. L’agriculteu­r faisait d’ailleurs peu de cas de ses semis tardifs. « C’est surtout la météo des prochaines semaines qui va influencer notre production », a-t-il mentionné. Cette année, il consacrera 50 acres à la production de radicchio et 20 acres aux épinards. Ses terres feront aussi pousser de la dent-de-lion, de la chicorée et du chou frisé.

Autre printemps tardif

Au potager Riendeau, de Saint-Rémi, on a aussi commencé à semer des oignons. C’était le 26 avril, en retard de huit jours sur l’an dernier. L’un des copropriét­aires Patrice Riendeau, s’affairait à labourer un champ lorsque La

Terre la contacté. « Le sol met du temps à se réchauffer, a-t-il dit, et l’on trouve de la glace à certains endroits. »

Une soixantain­e de kilomètres à l’est, à Sainte-Sabine, Marc-André Roussel, de la Fraisière RouGI & Fils, rencontre aussi quelques difficulté­s. « Jusqu’ici, on a planté un peu de fraises et des légumes, mais c’est vraiment minime parce qu’il a encore plu hier, a-t-il confié à La Terre. On attend de meilleures conditions. »

Dans leur ensemble, les producteur­s maraîchers font peu de cas de la dizaine de jours de retard qu’ils ont dû assumer jusqu’à présent. Ils constatent par contre que cela semble devenir une norme. « Lorsque j’étais jeune, on terminait de semer les oignons le 25 avril, se souvient Marc Van Winden. Aujourd’hui, on commence à planter autour de cette date. » Selon lui, la présence de plus grandes quantités de glace qu’auparavant dans les champs serait en grande partie responsabl­e de ce retard.

« Lorsque j’étais jeune, on terminait de semer les oignons le 25 avril. Aujourd’hui, on commence à planter autour de cette date. » — Marc Van Winden

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Chez les Van Winden, une équipe de travailleu­rs étrangers s’affaire à transplant­er des semis d’oignons.
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