L’OCDE recommande de réorienter les subventions en agriculture
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) invite les gouvernements à réduire l’aide directe qu’ils accordent à l’agriculture pour réorienter plutôt leurs investissements vers l’adaptation aux changements climatiques.
Les fermes feront bientôt face à des défis de productivité, de durabilité et même de survie en raison des conditions changeantes du climat, explique l’organisme dans son plus récent rapport annuel sur les politiques agricoles dans le monde. Or, selon lui, seule une faible proportion des politiques actuelles ciblent la croissance de la productivité de l’agriculture, l’utilisation durable des ressources naturelles et la résilience des exploitations. « Les secteurs publics et privés devront augmenter leurs investissements pour rendre l’agriculture plus réactive, solidifier les services d’inspection et améliorer les infrastructures rurales », suggère entre autres l’OCDE dans son rapport.
Les systèmes de gestion de l’offre visés
Couvrant les politiques agricoles de 53 États, dont celles de 12 pays émergents, le rapport dénonce – comme il le fait chaque année – le recours aux politiques protectionnistes qui « déforment » les marchés, surtout dans les pays industrialisés. L’organisme souligne à cet effet que les producteurs des 36 pays membres de l’OCDE tirent en moyenne 18 % de leurs recettes agricoles brutes des politiques de leur pays. Dans l’ensemble des pays couverts par l’étude, cette proportion s’élève par contre à 9 % en moyenne.
Au Canada, 8,8 % des recettes des producteurs proviennent de subventions ou de systèmes de compensation. S’appuyant sur sa vision d’ouverture des marchés, l’OCDE recommande toutefois l’élimination progressive des systèmes de gestion de l’offre au pays pour les secteurs du lait, de la volaille et des oeufs ainsi que l’augmentation en taille des quotas disponibles.