Suspension des exportations de viande bovine en Chine
Récemment, la Chine a suspendu toutes les importations de viande en provenance du Canada. Pour expliquer sa décision, l’ambassade chinoise allègue que de faux certificats sanitaires de vétérinaires auraient été trouvés dans des produits de porc exportés dans son pays. De plus, des résidus de ractopamine, un additif alimentaire interdit sur son territoire, auraient été retrouvés dans la viande canadienne.
On ne comprend toujours pas pourquoi le boeuf est inclus dans cette interdiction, si ce n’est en raison de représailles plus larges. Nous savons que la Chine offre un important débouché pour la viande de porc canadienne. Qu’en est-il pour le boeuf?
Au cours des six dernières années, la Chine constituait entre 2 et 11 % de la valeur des exportations bovines canadiennes. En 2018, le Canada y a expédié 10 300 tonnes pour une valeur de 97 M$, ce qui représente 2,6 % des exportations et environ 1 % de la production canadienne. Durant les quatre premiers mois de 2019, les exportations de boeuf vers l’Empire du Milieu ont triplé par rapport à celles enregistrées en 2018.
Les exportations de viande bovine canadienne en Chine sont plutôt modestes en comparaison à celles de viande porcine. Toutefois, le Canada vend 50 % de sa production de boeuf à l’étranger et le marché chinois présente un potentiel de croissance impressionnant pour les prochaines années.
Nous comprenons que la suspension des exportations de viande en Chine est temporaire et notre gouvernement travaille actuellement à mettre en place des mesures avec l’industrie susceptibles de satisfaire les deux pays.
À court terme, le Canada compte pouvoir rediriger ses exportations de viande bovine vers d’autres marchés. Celles-ci sont réalisées dans 58 marchés dans le monde (données de 2018). La majorité de nos exportations, soit 70 % en valeur marchande, est destinée aux États-Unis. Toutefois, depuis la conclusion de l’accord de Partenariat transpacifique global et progressiste (PTPGP), nous espérons accroître encore davantage les ventes au Japon. La Corée du Sud et Hong Kong représentent aussi d’importantes occasions d’affaires avec l’Asie. Les exportations vers l’Union européenne sont également en légère croissance.