Alimenter notre monde, mais comment?
On sent un engouement grandissant à l’égard des fruits et des légumes cultivés au Québec et une volonté des gouvernements de mettre l’alimentation saine de l’avant. Grâce à la Politique bioalimentaire 2018-2025 et le nouveau Guide alimentaire canadien, les Québécois sont servis. Pourtant, les producteurs, dans leurs champs et devant leurs états financiers, sont découragés.
L’horticulture comestible, qui compte plus de 12 000 entreprises, est un secteur important de l’économie agricole québécoise. Celui-ci compte plus de 62 000 emplois et représente un fort potentiel de croissance lié au développement de produits à valeur ajoutée pour le marché québécois et international.
Pourtant, les producteurs luttent pour trouver des solutions à une situation qui empire chaque année. Depuis trois ans, la majorité constate une détérioration de ses états financiers, particulièrement dans un contexte de hausse rapide du salaire minimum. Si plusieurs ont réduit leurs superficies, d’autres cessent tout simplement la production.
Comment nourrir notre Québec de fruits et de légumes sains, locaux et variés dans un contexte de concurrence mondiale et d’augmentation des coûts de production? Comment assurer la compétitivité et, surtout, la pérennité du secteur horticole? Quelles mesures et conditions sont nécessaires pour soutenir le développement de ces entreprises ?
Nos demandes
Un forum interministériel et un plan d’action ont été promis aux associations horticoles d’ici la fin de l’année. Les demandes sont claires : un programme temporaire de sécurité du revenu pour permettre une transition aux entreprises qui tentent de se relever à la suite des dernières hausses du coût de la main-d’oeuvre ainsi que la mise en place d’un fonds de soutien à l’investissement et à l’adaptation qui permettra l’acquisition d’équipements, le transfert technologique, la recherche et l’innovation.
Si le gouvernement du Québec souhaite réellement offrir des aliments à la hauteur des attentes des consommateurs, produits par des entreprises prospères, durables et innovantes qui créent des emplois et contribuent à la vitalité du territoire, il devra adopter des solutions dès aujourd’hui.