Les producteurs veulentv être indemnisés
Les ministres provinciaux de l’Agriculture de l’ensemble du Canada, réunis à Québec à l’occasion de la conférence annuelle 2019, ont joint leurs voix pour réclamer des compensations au gouvernement fédéral. Ils souhaitent rassurer les producteurs et les transformateurs touchés par la fermeture du marché chinois et ceux affectés par les accords de commerce.
Acier et aluminium
La conjoncture avec la Chine inquiète toutes les provinces et les territoires, notamment dans le secteur des viandes et des céréales. Les ministres de l’Agriculture l’ont même qualifiée de situation urgente, a rapporté le ministre québécois André Lamontagne en entrevue à La Terre. « Lorsqu’il y a eu des tarifs imposés sur l’acier et l’aluminium canadiens, le gouvernement a tout de suite informé le secteur qu’il serait là pour le soutenir et qu’il l’aiderait à maintenir sa compétitivité. Le gouvernement a dépensé 2 G$ pour appuyer le secteur. Là, on a des annonces qui touchent de façon plus radicale le secteur agroalimentaire et il n’y a eu aucune annonce concrète ni action prise par le gouvernement pour que nos transformateurs et nos producteurs soient rassurés », a affirmé le président de l’Union des producteurs agricole (UPA), Marcel Groleau. Ce dernier a eu l’occasion de rencontrer les ministres des provinces lors d’une présentation faite par les membres du conseil d’administration de la Fédération canadienne d’agriculture présente à Québec. Selon M. Groleau, le gouvernement doit mettre en place un programme ad hoc qui doit permettre aux producteurs de faire face à la situation si le marché demeurait fermé pendant quelques mois. Les politiciens provinciaux et fédéraux ont pour l’instant convenu de s’asseoir pour mesurer l’impact réel de la fermeture du marché chinois sur l’industrie. « Les gens les mieux placés pour mesurer l’impact, ce sont les transformateurs et les gens de l’industrie », a affirmé M. Lamontagne.
Lait
Même si une somme a été prévue au dernier budget fédéral pour indemniser les producteurs affectés négativement par les brèches dans la gestion de l’offre, les annonces tardent à venir et les agriculteurs commencent à s’impatienter. « On
parle de distribuer quelques milliards de dollars de fonds publics à des milliers de producteurs à travers le pays, alors il y a une complexité au niveau financier, mais notre engagement est très ferme et notre équipe travaille très fort pour
mettre ça en place rapidement », a expliqué la ministre fédérale de l’Agriculture, Marie-Claude Bibeau. Cette dernière s’est engagée à mettre en route les programmes de compensations avant la fin de son mandat.