La Terre de chez nous

Des amis qui comprennen­t notre quotidien

- ALEX-ÉMILIE PLOURDE-LEBLANC Bergerie OviRêve, New Richmond, Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine

Une fenêtre sur le quotidien de jeunes de la relève agricole s’ouvre avec cette chronique. Désireux de valoriser leur métier, une dizaine d’entre eux prendront la plume à tour de rôle au cours des prochaines semaines.

On le sait tous : quand on est producteur agricole, ce n’est pas facile d’avoir une vie sociale avec des gens qui ne sont pas en production. Notre réalité, ils la connaissen­t plus ou moins. Ce qu’ils connaissen­t surtout, c’est que nous sommes pas mal tout le temps loadés : dans le temps des naissances, des semences, du foin, du fumier ainsi que des récoltes de céréales et de maïs. Bref, y a toujours de quoi nous occuper, surtout quand on travaille en dehors de la ferme en plus.

Nous sommes chanceux, nos amis comprennen­t notre mode de vie. Ce n’est pas rare qu’un d’entre eux nous dise : « Samedi, on passe la journée avec vous. » Ça, on l’apprécie toujours énormément! Les petits bébés en portebébé, les plus vieux biens habillés, des Timbits et le party est pogné. Les corvées d’écurage de bergerie, pas de trouble, toujours un ami partant pour venir chauffer le Bobcat. Je peux aussi dire que nous sommes chanceux parce que nos amis ont les aptitudes pour travailler à la ferme. Chauffer de la machinerie, pas de trouble avec ça. Réparer des clôtures ou un système de plomberie, monter des mangeoires, envoye par là.

Les enfants nous donnent tous un coup de main, avec les Tonka pour transporte­r l’ensilage, la paille et le grain. Ils tripent à faire des voyages de quatreroue­s de papier d’enrobage aux déchets. La complicité se crée, de leurs jeux avec les agneaux biberonnés dehors à courir dans les trous d’eau, en passant par les nombreux fous rires qu’ils ont ensemble malgré leur jeune âge.

C’est toujours quand on a un souper de prévu qu’un agnelage se passe mal.

Ce qui me fait chaud au coeur, c’est de les voir derrière nous, derrière ce gros projet. Ils nous ont vus pleurer parce que c’est rarement toujours beau et facile. Ils nous aussi ont vus être fiers de nos réussites.

Merci, les amis, de comprendre que c’est toujours quand on a un souper de prévu qu’un agnelage se passe mal et qu’on a besoin de rester plus longtemps à la bergerie et, qu’évidemment, on sera en retard ou absent du repas.

Et, collègues producteur­s, j’espère que vous aussi avez des amis qui comprennen­t votre quotidien!

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Des amis de tous âges mettent la main à la pâte pour aider à la Bergerie OviRêve.
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