De l’équipement des États-Unis en renfort
Le producteur Billy Beaudry regarde avec désolation certains de ses champs de maïs situés à Saint-Valérien-deMilton, en Montérégie. Les nombreuses tiges de maïs cassées par les fortes rafales sont couchées au sol, ce qui en complique la récolte. Il attend d’une journée à l’autre un équipement spécialisé provenant des États-Unis qu’il a commandé afin de relever le maïs.
« C’est une dépense dont on n’avait pas besoin. On n’a pas le choix, autrement on n’en viendra pas à bout. On a 800 ha de maïs à battre et seulement 10 % de fait. Ça n’a pas de bon sens », se désole le producteur de grandes cultures.
Il raconte avoir récolté le champ d’un client tout juste avant la bordée de neige et les épis au sol l’obligeaient à diminuer la vitesse d’avancement de sa moissonneuse-batteuse de moitié. « On a commencé à 2 heures du matin et on a fini à midi pour faire seulement 200 tonnes. Normalement, on a un rythme de 800 tonnes par jour », explique-t-il. Ce genre de récolte au ralenti lui coûte plus cher en carburant et en main-d’oeuvre.
La température froide est également plus propice aux bris. Il précise que les dommages causés aux tiges par le vent lui feront perdre environ 15 % de rendement, tandis que la gelée hâtive lui fera engloutir un autre 15 %.
Billy Beaudry s’interroge sur la suite des opérations avec toute cette neige. « Il va falloir qu’elle fonde complètement si on veut aller chercher les épis au sol. Si on attend la pluie, ça voudra dire qu’on sera dans la boue. Un autre dilemme! » affirme-t-il.
En ce qui concerne son soya, il en a terminé la récolte juste avant la neige, avec un rendement de 3 à 3,2 t/ha, comparativement à 4 t/ha l’an passé.