La DG «déménage»
L’actuelle directrice générale de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM), Isabelle Laliberté, a remis sa démission pour se joindre aux Éleveurs de porcs du Québec où elle occupera les mêmes fonctions. La nouvelle a été communiquée aux membres actuels du conseil d’administration (CA) de l’organisme le 21 novembre.
Depuis l’arrivée de Mme Laliberté à la tête de la Corporation en octobre 2018, l’organisme a encaissé une série de coups, notamment le déclenchement d’une enquête policière à la suite du dépôt d’un rapport du contrôleur général de la Ville de Montréal. Celui-ci a entre autres exposé un système de revente des emplacements ainsi qu’un autre de sous-location de baux entre producteurs et revendeurs de produits horticoles qui étaient déjà en place avant l’arrivée de Mme Laliberté à la tête de la CGMPM.
La Corporation a alors entrepris de changer ces pratiques dans ses 15 marchés publics, soulevant l’ire de certains de ses membres. De plus, à la suite d’actes de vandalisme perpétrés chez l’ex-président du CA, Nicolas Villeneuve, l’ensemble des membres du CA a démissionné en bloc le 8 août dernier.
Opportunité exceptionnelle
Contactée par La Terre, Mme Laliberté a expliqué sa décision par une « opportunité exceptionnelle » qui s’est présentée à elle. Elle s’est toutefois gardée de dire si elle avait fait aussi l’objet de menaces ou d’un acte de vandalisme. « Le climat peut être tendu quand on vit une période de transition, s’est-elle contentée de répondre, mais il doit y avoir un climat de respect. »
Selon elle, la CGMPM est « sur la bonne voie », elle qui cherche entre autres à mettre fin à la souslocation des étals et à redonner leur accès aux producteurs. « La CGMPM vit une période de transition qui est nécessaire, ditelle. En tant que directrice générale, j’ai appuyé et j’appuie toujours cette transition, même si ça signifie de devoir parfois faire preuve de détermination. »
De son côté, l’actuel président du CA de la CGMPM, Serge Marticotte, n’a pas semblé préoccupé par la décision de Mme Laliberté. « On va se retourner de bord », dit-il, confirmant que celle-ci avait bien quitté son poste de son propre chef. Selon lui, le travail effectué par son organisation est d’ailleurs bien entamé au Marché Jean-Talon, où le mail d’hiver se remplit peu à peu. « À peu près 50 % des places [libres] vont bientôt se combler », affirme-t-il, expliquant qu’un à deux nouveaux producteurs devraient venir s’y installer.