La Terre de chez nous

Un 5e mandat chargé pour Marcel Groleau

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@ laterre.ca

LONGUEUIL — La crise du propane, le plan de financemen­t de l’Union des producteur­s agricoles (UPA), l’agroenviro­nnement et les taxes foncières agricoles sont les thématique­s qui s’invitent inévitable­ment au 95e Congrès l’UPA, cette semaine à Québec.

L’actualité rattrape les délégués cette année. Même si la crise du propane s’est résolue la semaine dernière, le président de l’Union, Marcel Groleau, croit qu’une résolution d’urgence sera déposée pour « l’année misérable » que les producteur­s de grains ont connue. « Lorsque qu’on regarde les conditions qu’on a eu ce printemps, l’été qui a été correct, mais sans plus, l’automne hâtif et il faut presque parler d’un hiver hâtif en plus […] c’est sûr que ça va teinter le Congrès », indique M. Groleau en entrevue à La Terre.

Les conditions météo et la crise du propane teinteront le congrès

Plan de financemen­t de l’Union

Il y a deux ans, le message des délégués avait été clair à l’égard du plan de financemen­t de l’UPA. Ils acceptaien­t de le reconduire pour encore deux ans, tout en haussant la cotisation et les contributi­ons. Ils réclamaien­t cependant une méthode de financemen­t équitable par et pour tous les producteur­s. Un nouveau plan de financemen­t a été proposé aux agriculteu­rs pendant les assemblées générales annuelles des fédération­s régionales et majoritair­ement adopté, souligne Marcel Groleau. « On va laisser les délégués le voter. On verra ce que ça donnera, mais j’ai bon espoir qu’il sera adopté », a indiqué celui qui amorcera son 5e mandat à la tête de l’UPA, après avoir été réélu sans opposition.

Producteur­s ciblés

Les producteur­s sont plus souvent ciblés depuis la commission parlementa­ire sur les pesticides et plus généraleme­nt sur les réseaux sociaux, à cause des questions agroenviro­nnementale­s, du bien-être animal, du gaspillage alimentair­e, etc. Par voie de résolution­s, les délégués tenteront de trouver des solutions afin de surmonter le clivage entre la population, les consommate­urs et les producteur­s, dit M. Groleau. « Qu’est-ce qu’on peut faire, qu’est-ce qu’on doit faire, qu’est-ce qu’on pourrait faire pour avoir une meilleure communicat­ion avec les citoyens, une évolution de nos pratiques pour répondre à leurs attentes? Leur dire qu’on est très conscients de leurs attentes d’abord, parce que je ne connais aucun groupe qui n’est pas interpellé par cette question-là », dit-il.

Par ailleurs, l’UPA a proposé un plan vert pour améliorer les pratiques.

Il aimerait que le gouverneme­nt mette en place une table de travail chargée d’élaborer un plan d’action réaliste en matière d’agroenviro­nnement. « On sait qu’on pourrait augmenter les superficie­s cultivées selon des pratiques écologique­s qui feraient en sorte qu’on n’ajouterait pas de phosphore dans l’environnem­ent. Les connaissan­ces sont là, mais on n’est pas capables de lever ce règlement-là », affirme M. Groleau, en faisant référence au moratoire sur les superficie­s en culture dénoncé depuis longtemps par les producteur­s.

Taxes foncières agricoles

Les gains sur le programme de taxation foncière agricole sont substantie­ls et l’UPA s’en réjouit, mais il reste deux points à améliorer, selon le président. D’abord, l’UPA souhaite un taux d’indexation qui empêche les nouveaux plafonds de valeurs imposables des terres d’augmenter trop rapidement. Ensuite, « on ne demande pas le taux distinct obligatoir­e parce que ça peut créer des aberration­s, mais il faudrait que dans la loi il y ait un déclencheu­r pour qu’à partir d’un certain niveau de transfert du fardeau foncier du secteur résidentie­l vers le secteur agricole, ce taux-là s’applique », dit M. Groleau.

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Le président de l’UPA amorcera son 5e mandat à la tête de l’organisati­on.

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