La Terre de chez nous

Le petit village… qui voit grand

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SAINTE-ÉLIZABETH-DE-WARWICK — Le producteur laitier et fromager Jean Morin est né, a grandi et a prospéré à Sainte-Élizabeth-de-Warwick, un petit village de moins de 400 âmes, et il en parle toujours avec beaucoup d’émotion.

« Je suis beaucoup attaché à mon village, dit-il. Je peux m’en éloigner, mais pas trop longtemps. » Les Morin sont l’une des familles souches de la petite communauté. L’arrière-grand-père Morin en a été l’un des pionniers il y a environ 130 ans. « On est une jeune communauté, dit Jean Morin. On est tout de même très attachés à cette terre, à nos valeurs et à notre ruralité. »

Le producteur laitier le reconnaît, il aurait bien pu choisir une tout autre voie.

« C’est vrai, j’aurais pu aller faire ma vie ailleurs comme d’autres l’on fait, mais le métier d’agriculteu­r de père en fils, ça m’appelait, confie-t-il. C’est difficile de verbaliser ça. Dans le fond, c’est de la passion pour mon métier et pour mon village. »

La Ferme Louis D’or, qui produit du lait biologique, c’est lui. La Fromagerie du Presbytère et ses réputés produits, c’est aussi lui. Les rassemblem­ents populaires de milliers de personnes devant l’église et le presbytère les vendredis soirs d’été, c’est encore lui.

« Le projet de fromagerie était dans l’air depuis longtemps, mais je n’avais pas trouvé la place. On m’a proposé des terrains à l’extérieur, mais je tenais à réaliser le projet à proximité de la ferme. Lorsque le presbytère a été disponible, je me suis dit : “Pourquoi pas?” D’autant plus que ça rejoignait ma préoccupat­ion pour la sauvegarde du patrimoine bâti. C’est précieux pour moi! »

Une municipali­té attirante

Il faut bien le reconnaîtr­e, le village est charmant avec ses arbres majestueux qui montent la garde de chaque côté de la rue principale, sa petite église devenue en grande partie une annexe de la fromagerie et son magasin général relancé il y a quelques années par un groupe d’investisse­urs dont… Jean Morin.

« Notre village fait des envieux, reconnaît la mairesse, Jeanne Moisan, elle-même productric­e laitière. Jean est une personne très dynamique, un vrai homme d’affaires. Son travail contribue grandement à faire connaître notre village. »

La petite localité a tout pour attirer les familles en quête de quiétude, avec son environnem­ent, son nouveau terrain de jeu, les champs et les vallons qui la ceinturent.

« La mairie reçoit fréquemmen­t des appels de personnes à la recherche d’une maison, dit la mairesse. On a ouvert deux rues il y a quelques années. Les terrains se sont vendus en moins d’un an. Maintenant, il n’y a plus vraiment de place pour des projets résidentie­ls puisqu’on est en zone verte. »

Jean Morin déborde d’optimisme pour l’avenir de sa communauté. « Tous ces développem­ents des dernières années rendent les gens fiers de vivre ici. C’est bon pour notre économie et surtout ça apporte une forme de pérennité, pour la ferme bien sûr et aussi pour tout le village. »

Cependant, une autre génération de Morin prend en charge les destinées de la ferme.

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« Je ne m’éloigne jamais longtemps de mon village », dit Jean Morin.
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PIERRE SAINT-YVES Correspond­ant régional redaction@ laterre.ca Mauricie / Centre-du-Québec EN RÉGION

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