La Terre de chez nous

Un nouveau verger pour l’Université McGill

- KATHLEEN COUILLARD Agence Science-Presse

« Depuis 30 ans, je prends soin du verger de McGill, confie fièrement Michael Bleho, coordonnat­eur du Centre de recherche horticole de l’Université McGill. J’adore travailler avec les pommiers! » Débordant d’enthousias­me, il annonce ainsi l’aboutissem­ent d’un projet colossal : planter un nouveau verger pour l’université.

« Le verger actuel date de mon arrivée à l’automne 1984, explique-t-il. Ces vieux pommiers avaient donc besoin d’être changés. » De plus, les chercheurs souhaitaie­nt pouvoir disposer d’un verger spécialeme­nt destiné à leurs études. En effet, la culture des pommes ayant beaucoup changé dans les 30 dernières années, il fallait moderniser les installati­ons.

« Nous avons mis en place un bloc de 500 pommiers pour la recherche de même que 2 000 à 2 500 pommiers supplément­aires pour fournir notre marché et les cafétérias du Campus du centre-ville », raconte M. Bleho. Une plantation à haute densité a alors été privilégié­e puisque cette nouvelle façon de cultiver les pommes permet d’obtenir une récolte plus rentable. « Par exemple, les 2 700 pommiers du nouveau verger occupent environ un hectare et demi alors que le vieux verger a une superficie de trois hectares », explique l’horticulte­ur. Un espace d’à peine un mètre sépare donc les pommiers et ceux-ci sont fixés à un système de tuteurage composé de poteaux et de fils de fer. Une pellicule plastique installée au sol permet d’étouffer les mauvaises herbes et d’éliminer l’utilisatio­n d’herbicides.

« Ces nouvelles installati­ons sont intéressan­tes pour les étudiants, souligne Michael Bleho. Ils peuvent se familiaris­er avec les techniques de taille dans un verger moderne», des apprentiss­ages qu’ils pourront transposer dans leur futur rôle de pomiculteu­r.

Un projet de longue haleine

L’implantati­on d’un nouveau verger est un projet d’envergure. Par exemple, Michael Bleho et son équipe ont greffé 3 000 pommiers, un processus délicat qui assure la qualité des variétés. « Je connais très bien le greffage, souligne l’horticulte­ur. J’ai donc entraîné trois étudiants. Ils ont fait un très bon travail et nous avons obtenu un taux de succès très satisfaisa­nt. »

Le processus permettra de cultiver une dizaine de variétés de pommes dans le nouveau verger. Toutefois, il faudra attendre quelques années encore avant de pouvoir récolter les premières pommes. « Les pommiers doivent d’abord atteindre une certaine hauteur avant qu’ils puissent porter des fruits », explique M. Bleho.

En attendant, c’est l’ancien verger qui fournit les pommes nécessaire­s au Centre horticole. Par la suite, il deviendra un site d’autocueill­ette. « J’aime beaucoup l’idée d’ouvrir la ferme à nos étudiants du centrevill­e, s’enthousias­me Michael Bleho. C’est une bonne façon d’initier les nombreux étudiants étrangers à cette activité traditionn­elle d’automne. »

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Le nouveau verger de l’Université McGill comprend 2 700 pommiers sur un hectare et demi.

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