La Terre de chez nous

50 000 tonnes de blé recherchée­s

- MARTIN MÉNARD mmenard@ laterre.ca

La belle histoire des Moulins de Soulanges se poursuit alors qu’ils ont maintenant besoin de 50000 tonnes de blé, soit presque la moitié de toute la production québécoise. L’entreprise de Saint-Polycarpe, en Montérégie, a créé une filière de blé de consommati­on humaine cultivé de façon « raisonnée », c’est-à-dire qui minimise l’utilisatio­n de pesticide et d’engrais chimique.

Ce blé entièremen­t québécois et plus écolo est en forte demande, comme le prouve l’augmentati­on de 40 % des ventes en deux ans, explique l’agronome Élisabeth Vachon, qui travaille pour les Moulins. Elle spécifie que la Boulangeri­e St-Méthode et la Boulangeri­e Auger achètent de grandes quantités de farine de blé du Québec. Pour leur part, des acheteurs américains sont de plus en plus friands de ce blé « raisonné », eux qui cherchent du blé non pulvérisé de glyphosate avant la récolte, une pratique souvent employée pour le blé de l’Ouest canadien, indique Mme Vachon.

« Avec l’augmentati­on des ventes, nos besoins doublent. On passe de 25 000 à 50 000 tonnes. Notre directeur estime qu’on aura besoin de 100 000 tonnes dans 5 ans. On verra, mais pour l’instant, on court après le blé comme ce n’est pas possible! Par tous les moyens on essaie de stimuler les producteur­s pour qu’ils nous livrent du blé », indique-t-elle, en entrevue à La Terre.

Gagnant du concours

L’une des façons de susciter l’intérêt des agriculteu­rs consiste en un concours visant à récompense­r les producteur­s qui se démarquent dans la culture « raisonnée ». Le nom de la ferme qui a remporté les grands honneurs a justement été dévoilé le 16 janvier lors du Salon de l’agricultur­e de Saint-Hyacinthe. Il s’agit de la ferme de Véronique Guay et de Thierry Jaton, à Compton, près de Sherbrooke.

« On n’utilise aucun pesticide dans le blé, nos rendements n’ont pas baissé et on n’a presque pas de mauvaises herbes. C’est rentable, on reçoit une prime de 30 $ et on économise en intrants », dit M. Jaton.

Sa femme, également propriétai­re de leur ferme laitière qui compte 120 vaches en lactation, ajoute qu’ils sèment leur blé à l’automne, ce qui favorise un bon démarrage au printemps et permet de mieux répartir les travaux au champ.

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 ??  ?? Thierry Jaton et Véronique Guay sont récompensé­s par les Moulins de Soulanges pour leur agricultur­e raisonnée.
Thierry Jaton et Véronique Guay sont récompensé­s par les Moulins de Soulanges pour leur agricultur­e raisonnée.

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