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L’agrandisse­ment de la Ferme Ste-Sophie devant le BAPE

- PIERRE SAINT-YVES Correspond­ant régional redaction@ laterre.ca

SAINTE-SOPHIE-DE-LÉVRARD – L’un des principaux employeurs de SainteSoph­ie-de-Lévrard, au Centre-duQuébec, veut prendre de l’expansion. D’un troupeau de quelque 1 000 vaches laitières, la Ferme Ste-Sophie prévoit en avoir 2 700. Pour réaliser ce projet, les propriétai­res sont passés à travers un long processus.

Une séance d’informatio­n du Bureau d’audiences publiques sur l’environnem­ent (BAPE) concernant l’augmentati­on du cheptel se tiendra d’ailleurs le 11 février au centre communauta­ire local. Les sept actionnair­es de la ferme laitière surveiller­ont cette étape importante.

« On n’est pas du tout inquiets parce que le projet a bien cheminé depuis quatre ans, explique Roger Beaudet, porte-parole du groupe et président de l’entreprise. On a fait nos devoirs, on a répondu à toutes les exigences et on a obtenu les autorisati­ons requises. »

Le projet soumis prévoit un accroissem­ent du cheptel en trois phases. La première est en cours de réalisatio­n. Des aménagemen­ts physiques ont été réalisés pour porter le troupeau de 1060 bêtes avec 600 en lactation à 2 000, dont la moitié en lactation. À terme, le troupeau regroupera­it 2700 vaches, dont 1600 en lactation pour un investisse­ment frôlant les 60 M$.

« Bien sûr, on a étudié la possibilit­é d’opérer sur plusieurs sites, mais ça générait de sérieux problèmes au plan de la gestion du troupeau et de la production », explique Roger Beaudet.

Un projet pour l’avenir

Ce n’est pas d’hier que les propriétai­res envisagent d’augmenter la production à la ferme. Déjà au tournant des années 2000, ils avaient entrepris les démarches à cette fin, mais à l’époque, l’ampleur des coûts reliés aux études et la complexité des procédures avaient freiné leur ardeur.

« Au cours des années qui ont suivi, on a réussi à augmenter la production dans les mêmes installati­ons, dit M. Beaudet. Mais maintenant, on n’avait pas le choix d’agrandir, surtout pour assurer l’avenir de la relève. J’ai mes trois enfants et ceux de mes frères qui sont impliqués dans l’entreprise. »

En 2016, les propriétai­res ont donc relancé le projet de plus grande envergure qui tient compte des besoins futurs et qui sera donc réalisé en plusieurs phases.

« C’est impossible de dire quels seront les besoins dans dix ou quinze ans, explique le producteur laitier. On procède donc de la même façon qu’un parc industriel, on prévoit de l’espace pour les phases suivantes et ainsi avoir les coudées franches lorsque viendra le temps de les réaliser. »

Les promoteurs ont donc commandé une étude d’impacts environnem­entaux et ont rencontré les élus locaux. Les irritants liés à l’augmentati­on du cheptel ont rapidement été aplanis, par exemple avec la constructi­on d’un chemin privé entre la ferme et les champs pour réduire la circulatio­n des véhicules agricoles sur les routes publiques et éviter de traverser le village.

Pour le moment, l’exploitati­on possède 700 hectares de terre dans un rayon de moins de cinq kilomètres.

« Le processus d’approbatio­n est très long et complexe, reconnaît Éric Beaulieu, agronome chez Les consultant­s Mario Cossette, qui a accompagné les producteur­s laitiers tout au long du processus. Ce qui a compliqué les choses, ce sont les changement­s à la réglementa­tion survenus en cours de route et qui ont obligé à apporter des modificati­ons. »

Malgré les démarches plus ardues que prévu, M. Beaudet est désormais confiant de pouvoir aller de l’avant.

Avec une trentaine d’employés à la ferme, dont les sept propriétai­res, l’exploitati­on figure parmi les plus importants employeurs des environs.

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Le troupeau de la Ferme Ste-Sophie pourrait passer de 1 060 à 2 700 têtes.
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