Choisir son bonheur
Une fenêtre sur le quotidien de jeunes de la relève agricole s’ouvre avec cette chronique. Désireux de valoriser leur métier, une dizaine d’entre eux prendront la plume à tour de rôle au cours des prochaines semaines.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, je n’ai pas grandi dans le milieu agricole. J’ai vécu la majeure partie de ma vie dans ce qu’il y a de plus banlieue au Québec. N’empêche : il y a un peu plus de 10 ans, j’ai fait mes premiers pas en agriculture. Même si, maintenant, je crois de tout coeur que c’est le plus beau métier du monde, je ne peux pas cacher que je suis tombée de mon nuage au début. On ne va pas se mentir : être agriculteur n’est pas un travail des plus simples. On ne punche pas de 8 à 4. L’agriculture, c’est un mode de vie. C’est une vocation. C’est un choix qui comporte son lot de responsabilités et d’embûches ayant leur effet sur le moral. Malgré toutes ces difficultés, c’est un métier qui gagne à être connu.
Une passion
Je vais être honnête : ce n’est pas la première fois que j’écris sur ce sujet, mais je dois le faire encore, car c’est une chose que je crois fondamentale. Pour être heureux dans la vie, il faut faire des choses qui allument une passion à l’intérieur de soi. Ça ne veut pas dire que chaque minute de chaque jour sera agréable, mais plutôt que tu vas arrêter de compter tes heures, que tu auras l’impression que ta retraite va arriver trop vite et qu’à la fin de tes vacances tu ne vas pas déjà avoir hâte de t’évader. Je remercie la vie de m’avoir amenée en agriculture, de m’avoir donné ce petit coup de chance qui m’a permis de trouver ma vocation, de m’avoir accordé le privilège de partager cette passion avec mes enfants et de m’avoir procuré un mode de vie qui, malgré les frustrations, amène à ma famille des moments doux et paisibles.
L’agriculture, c’est un mode de vie. C’est une vocation.
Ce n’est peut-être qu’une réflexion personnelle, mais la vie est trop courte pour perdre un temps précieux à faire quelque chose qui ne nous apporte pas de bonheur. Le travail représente une si grande partie de notre vie que le temps consacré à notre profession devrait nous laisser un sentiment de contentement et non un goût d’amertume. Cherchez votre passion, que ce soit l’agriculture ou non, et vous comprendrez il est où, le bonheur. Il est là.