Fin de saison « acceptable » dans les asperges
Malgré une saison marquée par le manque de travailleurs et par la météo qui a fait des siennes, certains producteurs d’asperges assurent s’être adaptés et s’en être sortis de façon « acceptable ». C’est le cas de Nicole St-Jean, dont les ventes en kiosque ont bondi de 30 % par rapport aux années précédentes.
« C’est certain qu’on a perdu une part de marché du côté de la vente en gros, mais on savait que ce serait une année stressante et difficile. Au final, c’est moins pire qu’on pensait, grâce à la vente en kiosque qui a été exceptionnelle », témoigne la copropriétaire de la ferme La sublime asperge située à Saint-Aimé en Montérégie, ajoutant que les commandes en ligne ont elles aussi connu du succès. « On a refait notre site Internet et on a mis en place des points de chute à plusieurs endroits, dont Montréal, poursuit la productrice. Ça a tellement bien marché qu’on va certainement continuer ça dans les prochaines années. »
Des asperges laissées aux champs
« Au départ, on a perdu le contrôle. On s’est ajusté par la suite, mais on a quand même eu beaucoup de pertes », mentionne Mario Rondeau, qui, comme plusieurs de ses collègues, a manqué de travailleurs étrangers temporaires (TET) cette saison. S’il se désole d’avoir dû laisser 40 000 livres d’asperges aux champs – une première depuis 2006, dit-il – le producteur de Saint-Thomas dans Lanaudière se console avec les prix, qui eux, ont bondi de 15 à 20 %. « On a engagé de la main-d’oeuvre locale pour récolter le plus possible. Certains restaient, d’autres s’en allaient, mais on s’est ajusté », soutient-il. Même constat du côté de Marcel Fortin, producteur à Saint-Patrice-de-Beaurivage, dans Chaudière-Appalaches, qui estime à 20 % la quantité d’asperges laissées aux champs. « La hausse de prix nous sauve. Ç’a été une année moyenne, mais moins pire qu’on pensait. »