« On va tout faire pour que la CPTAQ nous donne les droits »
Après avoir essuyé un premier refus en 2019 face à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), la Ville de Saint-Hyacinthe, la
MRC des Maskoutains et la coopérative Exceldor contre-attaquent. Elles présentent de nouveau une demande à la CPTAQ pour dézoner la terre de 24 hectares où la construction de la nouvelle usine est projetée. Les audiences ne sont pas encore fixées, mais cette fois sera la bonne, croit René Proulx, président d’Exceldor. « On est loin d’être découragés. On a appris des choses, on a fait nos devoirs, le dossier est solide. On va tout faire pour que la CPTAQ nous donne les droits », assure-t-il.
René Proulx est optimiste. Son groupe a ciblé des superficies qui seront proposées à la CPTAQ afin de compenser la perte de terres agricoles lors du dézonage. Sans vouloir révéler sa stratégie, il affirme que des annonces seront faites « au moment opportun » et que les superficies seront bonifiées comparativement à la première tentative auprès de la Commission.
Mordicus à Saint-Hyacinthe
Les municipalités avoisinantes de Saint-Damase (où se trouve l’abattoir actuellement) et de SaintPie se disent en mesure d’offrir des terrains et des infrastructures nécessaires à la construction du nouvel abattoir, et ce, sans dézoner aucune terre agricole. La coopérative Exceldor, qui appartient à des producteurs agricoles, tient cependant mordicus à se construire à Saint-Hyacinthe. « Cinquante pour cent de nos employés demeurent à Saint-Hyacinthe. On va passer de 250 à 600 employés [avec la nouvelle usine]. Il faut faciliter le transport des employés et avoir accès au transport en commun, car nous aurons beaucoup d’immigrants comme employés », explique le dirigeant. L’accès à d’énormes volumes d’eau et à du gaz naturel fait aussi partie de la liste d’arguments, sans oublier que le site convoité donne directement accès à l’autoroute 20 et au centre de distribution d’Exceldor situé à Beloeil, autant de critères « non négociables », affirme M. Proulx.