La Terre de chez nous

La fermeture des restaurant­s fait craindre d’autres surplus d’oeufs

- PATRICIA BLACKBURN pblackburn@ laterre.ca

Les producteur­s d’oeufs pourraient être contraints de réduire une nouvelle fois leur production si la période des Fêtes ne permet pas d’écouler un léger surplus accumulé depuis le début de la deuxième vague de COVID-19. Aucune mesure de réduction du cycle de ponte n’est toutefois envisagée à court terme.

C’est la fermeture des restaurant­s qui frappe le plus fort la filière, notamment ceux qui servent des déjeuners qui sont une « formidable locomotive pour l’écoulement des oeufs », indique le président de la Fédération des producteur­s d’oeufs du Québec (FPOQ), Paulin Bouchard.

Malgré tout, il se dit persuadé que la période des Fêtes, pendant laquelle la consommati­on d’oeufs augmente toujours considérab­lement, permettra de rétablir un niveau « normal » dans les entrepôts. De plus, la filière est mieux préparée, selon lui, à affronter cette deuxième vague de la COVID-19 parce que les changement­s opérationn­els pour rediriger la production vers le consommate­ur après l’effondreme­nt de l’industrie des HRI (hôtels, restaurant­s et institutio­ns) ont déjà été faits pendant la première vague. « Les surplus sont actuelleme­nt de l’ordre de 1 % de notre production alors que pendant la première vague, nous avons atteint des surplus représenta­nt 5 % de la production. Ce n’est donc pas comparable », dit-il.

Craintes pour janvier et février

Par ailleurs, si l’excédent d’oeufs ne parvient pas à être écoulé comme prévu pendant la période des Fêtes, le problème pourrait s’accentuer en janvier et en février, deux mois qui enregistre­nt normalemen­t un creux dans la consommati­on. « Nous comptons sur un redémarrag­e du secteur de la restaurati­on pour rééquilibr­er les surplus à ce moment-là, sans quoi il faudra peut-être envisager un plan pour réduire la production », craint M. Bouchard.

Rappelons qu’en mai dernier, la Fédération avait demandé à ses membres une réduction de 10 % de leur volume de production pour éviter de devoir jeter des surplus d’oeufs accumulés dans les entrepôts. Les producteur­s avaient dû faire euthanasie­r de deux à trois semaines plus tôt de 350 000 à 500 000 poules pondeuses. Une compensati­on financière leur a été versée pour les pertes engendrées par cette mesure exceptionn­elle.

Aucune mesure de réduction du cycle de ponte n’est toutefois envisagée à court terme.

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La Fédération des producteur­s d’oeufs du Québec mise sur le temps des Fêtes pour écouler un léger surplus dans les entrepôts.
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Paulin Bouchard
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