La Terre de chez nous

À dos de cheval!

- JULIE BOULIN

Le titre de cet article me vient de l’expression d’une amie très chère, Sandra Embregts, qui dit toujours de « monter à dos de cheval » pour parler d’équitation. Anatomique­ment, le dos du cheval n’est pas conçu pour porter un cavalier. Il agit plutôt comme une courroie de transmissi­on entre les postérieur­s et les antérieurs, pour permettre les déplacemen­ts de l’animal. La pratique de l’équitation peut même induire des douleurs au dos du cheval. Plusieurs gestes aident à prévenir cette situation.

Heureuseme­nt, il est possible que la monte du cheval soit sans douleur pour les deux partenaire­s. Pour cela, il faut prêter attention au dos de sa monture. Un cheval qui a mal au dos peut présenter des problèmes de comporteme­nt, opposer une résistance aux demandes et éprouver des difficulté­s mécaniques pour effectuer les tâches demandées. Bien qu’il y ait plusieurs causes à l’origine de telles douleurs, nous examineron­s les plus probables.

Le travail dans le bon sens

Pour prévenir les blessures dues au poids du cavalier, le dos du cheval doit pouvoir s’arrondir comme celui d’un chat et former un arc pour soutenir la personne qui le monte. Cela s’appelle aussi « le travail dans le bon sens », soit la juste orientatio­n musculaire qui optimise l’utilisatio­n globale de la mécanique du cheval.

Pour ce faire, le cheval doit pousser avec ses postérieur­s, contracter ses abdominaux, arrondir son dos et toute sa ligne supérieure et fléchir la nuque. Il appartient au cavalier d’enseigner cela à sa monture, par l’entremise d’exercices à la longe ou d’exercices montés.

L’oeil averti d’un entraîneur peut s’avérer indispensa­ble pour vérifier si le cheval travaille en engageant son dos ou s’il se soustrait à cette tâche en ne fléchissan­t que la nuque, par exemple, sans étirer réellement sa ligne du dessus.

L’exercice de l’extension d’encolure

Cet exercice fournit de l’informatio­n précieuse au cavalier. À la demande de ce dernier, le cheval s’étire vers le bas, sans précipiter l’allure. Il conserve sa

Pour prévenir les blessures dues au poids du cavalier, le dos du cheval doit pouvoir s’arrondir comme celui d’un chat et former un arc pour soutenir la personne qui le monte.

rondeur. Il maintient aussi un contact souple et délicat avec la main. La nuque est fléchie et le bout du nez reste légèrement en avant de la verticale. Quand ces six conditions sont remplies, cela indique que le cheval travaille correcteme­nt avec son dos. L’extension d’encolure peut s’utiliser fréquemmen­t pendant l’entraîneme­nt, entre les exercices, ou comme étirement à la fin d’une séance de travail.

Dans un prochain article, nous aborderons le sujet de deux autres causes génératric­es de maux de dos chez les chevaux, soit le positionne­ment inadéquat du cavalier sur son cheval et l’ajustement de la selle.

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Plusieurs gestes permettent de protéger le dos du cheval, sans causer de douleurs à l’animal par la pratique de l’équitation.

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