Le rêve d’une gestion de l’offre aux États-Unis continue d’exister
Jim Goodman, président d’une organisation américaine de défense des droits des petites fermes familiales, la National Family Farm Coalition, entend discuter de l’implantation d’un système de gestion de l’offre aux États-Unis avec le prochain secrétaire à l’Agriculture. Même sous un gouvernement démocrate, néanmoins, il serait étonnant qu’un tel projet soit envisagé sérieusement, selon lui.
« On aurait sans doute un peu plus d’écoute avec un secrétaire démocrate qu’avec l’actuel secrétaire [le républicain Sonny Perdue]. Mais, je m’attends à un cabinet semblable à celui d’Obama. Et les gens en place à l’époque n’étaient pas vraiment en faveur de l’implantation de la gestion de l’offre », note ce producteur de lait biologique du sud-ouest du Wisconsin. « C’est certain qu’on va mettre l’idée sur la table quand même. Dépendamment de celui qui sera le prochain secrétaire, peutêtre qu’on aura une surprise. » La semaine dernière, plusieurs médias américains rapportaient que la candidature de Heidi Heitcamp, ancienne sénatrice démocrate du Dakota du Nord, était considérée pour le poste.
Deux ans plus tard
Deux ans après que La Terre l’eut rencontré au Wisconsin, plus grand bassin laitier des États-Unis, Jim Goodman estime toujours que la gestion de l’offre est un « bon système » qui permettrait de limiter la surproduction de lait au pays et d’offrir des prix plus équitables aux producteurs. « Je dirais que de plus en plus d’agriculteurs [américains] sont curieux d’en apprendre sur la gestion de l’offre. Par contre, c’est un système qui serait vraiment difficile à déployer aux États-Unis parce qu’il y a beaucoup de grosses fermes. Mais ce n’est pas impossible », analyse-t-il.