Un coléoptère sous surveillance
Après avoir été présent de façon plus importante l’an dernier, notamment par un lot de nucléi contaminés non autorisés provenant de l’Ontario, le petit coléoptère de la ruche (PCR) a de nouveau été détecté au Québec en 2021. Le 21 juin, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec publiait un quatrième avis en un mois.
Il s’agit d’une situation préoccupante pour les apiculteurs, principalement pour ceux de la Montérégie où les cas de 2021 ont été répertoriés. « On ne trouve pas ça drôle, ça a des effets collatéraux négatifs », souligne Raphaël Vacher, président des Apiculteurs et Apicultrices du Québec. Il ajoute que les apiculteurs aimeraient avoir plus d’informations sur l’endroit où l’insecte a été détecté.
L’agronome Martine Bernier, chargée de projets en apiculture au Centre de recherche en sciences animales de Deschambault, précise que la Montérégie compte le plus d’apiculteurs, il est donc normal d’y déceler plus de cas.
Elle indique que le PCR a toujours été surveillé le long des frontières avec les États-Unis et l’Ontario, mais actuellement tout le Québec est sous surveillance puisque les nucléi contaminés de l’an dernier ont été vendus à des apiculteurs de partout dans la province.
La présence du parasite dans des endroits contaminés l’an dernier montre qu’il est capable de survivre à l’hiver québécois, selon l’agronome. « On n’a pas encore toutes les données pour savoir si sa reproduction est importante ou pas », précise celle qui a d’ailleurs consacré sa maîtrise au PCR.
Tous les apiculteurs doivent être vigilants concernant ce parasite qui peut voler sur plusieurs kilomètres et qui peut se déplacer avec les essaims d’abeilles ou autres pollinisateurs. Selon Martine Bernier, il peut se propager assez rapidement.
L’agronome soutient que le petit coléoptère de la ruche se cache facilement dans une ruche. Il est donc facile de le manquer si l’apiculteur n’est pas attentif ou inexpérimenté.