En personne, enfin!
Malgré le huis clos, il régnait une ambiance de fête, le 4 juillet, lors des jugements de vaches Holstein de Trois-Rivières. Des éleveurs de partout au Québec étaient heureux d'exposer leurs animaux et de retrouver leurs confrères après une longue pause.
Pour bien des éleveurs, l’Expo agricole de Trois-Rivières était la première occasion depuis un bon moment de participer à des jugements de bovins laitiers d’envergure provinciale. Heureux de retrouver leurs confrères, les producteurs de vaches et de génisses Holstein ont enfin pu comparer leurs animaux à ceux des autres le 4 juillet en vue de compétitions à l’extérieur du Québec cet automne. La Terre s’est rendue sur place.
TROIS-RIVIÈRES – « Voir du monde, ça fait du bien! La famille Holstein, c’est une petite famille », lance Martial Lemire, quelques instants après que deux de ses génisses se soient classées en deuxième position dans leur catégorie. « On est contents des résultats, mais on est aussi contents de revoir nos collègues. Nous, les agriculteurs, on est toujours isolés d’habitude; et avec la pandémie c’était pire. Les expositions, c’est toujours un beau lieu de rencontre pour nous », ajoute le copropriétaire de la Ferme Micheret dans le Centre-du-Québec, qui participe à des jugements de bovins laitiers pour la première fois en près de deux ans.
Maxime Petitclerc, de la Ferme JeanPaul Petitclerc et Fils, admet quant à lui avoir participé à deux expositions en Ontario en 2020. « C’est tout ce que la Santé publique nous a permis de faire l’an dernier; aller en Ontario. Mais là, c’est le fun que ça reparte. Mes animaux qui sont là aujourd’hui, c’est leur premier show. » Rencontré par La Terre à l’heure du dîner, le producteur de Saint-Basile dans Portneuf se dit satisfait du travail de ses génisses qui ont bien performé, dont Petitclerc Sidekick Arsenic, couronnée grande championne junior de l’exposition. L’animal a été élevé à sa ferme, puis vendu à d’autres propriétaires.
En route vers Madison
Comme la grande majorité des agriculteurs présents à Trois-Rivières, Maxime Petitclerc teste, en ce 4 juillet, le potentiel de ses animaux en vue du World Dairy Expo de Madison au Wisconsin, en octobre, soit la plus importante exposition de bovins laitiers en Amérique du Nord. Plus tard, en novembre, devrait avoir lieu le Royal Agricultural Winter Fair de Toronto à laquelle plusieurs éleveurs du Québec comptent aussi participer, si le contexte de pandémie le permet. L’an dernier, ces deux événements d’envergure qui regroupent plusieurs races de vaches laitières avaient été annulés. « Si tout va bien et que ça a bel et bien lieu, j’aimerais amener six ou sept animaux à Madison », soutient M. Petitclerc.
Ysabel Jacobs, de la Ferme Jacobs également dans Portneuf, entend elle aussi présenter des bêtes à ces compétitions. Tout comme ses collègues, elle les exposera d’abord au Suprême laitier de SaintHyacinthe, les 25 et 26 août, question de les tester une fois de plus, avant de les sortir du Québec.
Même son de cloche du côté d’Yvon Sicard, de la ferme du même nom en Mauricie : « À peu près tout le monde ici a cet objectif-là. Moi, ça fait 30 ans que je fais des expositions. À Trois-Rivières, c’est toujours très relevé. Je vois beaucoup de qualité ici. »