De bonnes pratiques pour le contrôler
Afin de limiter la présence et les dommages que le petit coléoptère de la ruche (PCR) pourrait causer, l’agronome Martine Bernier, du Centre de recherche en sciences animales de Deschambault, soutient qu’il faut de bonnes pratiques de gestion de colonies d’abeilles. Une colonie forte parviendra à contrôler son invasion puisque les abeilles réussiront à sortir les oeufs du coléoptère, qui effectue sa reproduction dans les ruches. Si la colonie est faible, le PCR pourra prendre le dessus et causer des dommages. Ce sont les larves qui contaminent la ruche et rendent le miel infect.
L’agronome rappelle aux apiculteurs l’importance d’installer des pièges. « C’est la façon la plus efficace d’éliminer les adultes et d’éviter qu’ils se reproduisent. Il n’est pas dispendieux et est facile à installer », indique-t-elle.
Les apiculteurs doivent aussi faire attention dans la manipulation des hausses [caisses amovibles] à la miellerie. Le petit coléoptère peut y pondre des oeufs. La chaleur et l’humidité étant favorables à son éclosion, Martine Bernier conseille de conserver l’endroit à un taux d’humidité de moins de 50 % et d’effectuer les séquences d’extraction en deux ou trois jours. Si ce n’est pas possible, elle suggère de congeler les hausses.
Autre information sur ce parasite : il termine sa croissance vers la forme adulte dans le sol. Les printemps et automnes plus frais au Québec allongent son temps de développement et augmentent son taux de mortalité. « Son potentiel de reproduction est donc moins élevé », rassure Martine Bernier.