La prévention n’est pas une option
Professeure en horticulture Institut de technologie agroalimentaire du Québec, campus Saint-Hyacinthe
L’agriculture occupe le quatrième rang au chapitre des industries comportant le plus de risques au Canada relativement au taux d’accidents mortels. En termes de nombre absolu, il n’existe pas d’activité plus dangereuse (« Surveillance des blessures agricoles au Canada » [SBAC], 2016).
Je l’ai dit à maintes reprises : la prévention assure la pérennité des entreprises. J’en suis persuadée. Réfléchissons un instant : la bonne personne au bon endroit, est-ce seulement pour garantir l’efficacité et la productivité? Cette décision constitue également une stratégie gagnante afin de répondre à certaines normes associées à la prévention.
Identifier, corriger et contrôler
Afin de maximiser les efforts de prévention, on doit mémoriser trois mots : identifier, corriger et contrôler. La première étape est cruciale : les employeurs et les employés doivent bien identifier les risques liés aux pratiques agricoles. Rappelons-nous qu’il s’agit d’une obligation légale en matière de santé et de sécurité au travail. Il importe ainsi de connaître les six types de risques, à savoir chimiques, biologiques, physiques, ergonomiques, psychosociaux et liés à la sécurité, de manière à bien utiliser les outils de correction proposés par la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).
S’appuyer sur la « hiérarchie des moyens de prévention » permet d’apporter une correction judicieuse des lacunes rencontrées. Cette échelle possède six paliers aux degrés d’efficacité distincts. Parfois, il s’avère complètement utopique de supprimer à la source les risques (efficacité supérieure), car l’agriculture requiert de la machinerie, des intrants, des outils, etc.