La Terre de chez nous

Le concours Jeunes agriculteu­rs d’élite revient… en mode virtuel

- PIERRE SAINT-YVES Collaborat­ion spéciale

Les organisate­urs québécois du concours

Jeunes agriculteu­rs d’élite affirment préparer pour l’automne un événement éclatant, mais en mode virtuel, après avoir été contraints de faire relâche en 2020 pour cause de pandémie de COVID-19.

« Il n’était pas question de reporter le concours une autre année », affirme la porte-parole du concours pour le Québec, Johanne Cameron, qui a ellemême remporté le titre canadien avec son conjoint Martin Brodeur-Choquette en 2012. « On a plutôt pris la balle au bond et travaillé à organiser un événement qui pourra être suivi par un plus grand nombre de personnes et qui nous permettra de faire connaître davantage le concours. »

Dans la foulée, les organisate­urs ont dévoilé les noms des quatre finalistes du concours québécois. Il s’agit de Annick Godbout et Guillaume Blais, des entreprise­s Ferme M.B. Marronnier­s à Honfleur et Ferme F.A. Godbout à SaintGerva­is dans Chaudière-Appalaches, de Geneviève Grossenbac­her et James

Thompson, de Notre petite ferme à Lochaber-Partie-Ouest en Outaouais, de Léda Villeneuve et Jean-François Goulet, de la Ferme Vigo de Saint-Onésimed’Ixworth dans le Bas-Saint-Laurent, et enfin de Sophie Girouard et Dominic Brie, de la Ferme Girobrie de Princevill­e dans le Centre-du-Québec.

Les présentati­ons faites par les finalistes et le dévoilemen­t des nouveaux détenteurs du titre québécois se feront en ligne et en direct à partir du Château Bromont à compter de 19 h 30 le 2 septembre sur l’applicatio­n Eventbrite. « Il était important de faire vivre une expérience unique aux finalistes et c’est ce qui va se produire avec la formule qu’on a développée », précise Johanne Cameron.

La porte-parole du comité organisate­ur affirme qu’un plus grand volume de candidatur­es a été traité cette année, incluant plusieurs déposées l’an dernier. « L’une des premières choses qu’on a faites a été de contacter les producteur­s qui avaient soumis un dossier l’an dernier pour s’assurer qu’ils maintenaie­nt leur candidatur­e », explique Mme Cameron.

La séquence des concours régionaux a commencé le 22 juin avec la sélection des Jeunes agriculteu­rs d’élite en

Saskatchew­an. Le nouveau récipienda­ire du titre national sera connu le 3 décembre.

Une expérience stimulante

Les finalistes disposent donc de quelques mois pour se préparer à défendre leur dossier devant le jury. « C’est vrai qu’il faut y mettre du temps, mais c’est tellement valorisant », raconte Mylène Bourque, copropriét­aire avec son conjoint Simon Michaud de la ferme laitière Régika, de Kamouraska dans le Bas-Saint-Laurent. Le jeune couple a remporté le concours national 2019, finissant ex aequo avec le couple Laura et Justin Rogers, producteur­s de semences, de fourrages et de bovins de boucherie à l’Île-du-Prince-Édouard.

Lorsqu’on lui demande si les efforts en valent vraiment la peine, Mme Bourque répond sans ambages. « Après coup, on se rend compte de tout ce que ça nous a apporté au plan profession­nel comme au plan personnel, dit-elle. Participer au concours nous force à nous arrêter pour faire le point sur tout le chemin qu’on a parcouru pour bâtir notre entreprise et sur l’orientatio­n qu’on veut prendre. » L’agricultri­ce mentionne qu’il s’agit d’une activité qui les a fait sortir de leur zone de confort et leur a permis d’élargir leur réseau de contacts. « On aurait connu tout ça même si nous n’avions pas remporté le concours, précise-t-elle, seulement en participan­t. »

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La porte-parole du concours pour le Québec, Johanne Cameron, qui a elle-même remporté le titre canadien avec son conjoint Martin Brodeur-Choquette en 2012.

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