L’agrotourisme devient une priorité
La popularité et le développement des saveurs locales deviennent un axe touristique prioritaire dans plusieurs pays et le Québec n’y fait pas exception, affirme Odette Chaput, directrice générale de l’Association de l’agrotourisme et du tourisme gourmand du Québec (AATGQ). Elle souligne que l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, un organisme mandaté par le gouvernement provincial qui concerte 40 associations touristiques, a ciblé l’agrotourisme comme l’un des huit produits phares du Québec pour attirer la clientèle internationale. « Le tourisme gourmand, c’est extrêmement populaire et sollicité. Toutes les régions du Québec se sont accaparé ce secteur et veulent le positionner et le développer. Mais nous ne sommes pas les seuls, l’Ontario se développe très bien, les Maritimes aussi. Et à l’international, on ne parle plus juste de la France et de l’Italie. Des pays comme la Norvège et l’Écosse développent le tourisme des saveurs », dit-elle.
Un plan d’action
Au Québec, l’offre a énormément augmenté, passant d’environ 500 entreprises en agrotourisme il y a 20 ans à près de 1 800 aujourd’hui, précise Mme Chaput. Un premier plan d’action provincial sur l’avenir du tourisme gourmand a été déposé en février dernier par l’AATGQ conjointement avec la Société du réseau Économusée afin de faire progresser le tourisme gourmand québécois. La première phase consiste à professionnaliser l’industrie, notamment au sujet de l’expérience client. Il s’agit aussi de mieux structurer l’offre et d’améliorer la collaboration entre les différents acteurs de chaque région. « Présentement, il manque de synergie. Par exemple, il y a des régions ou des MRC qui mettent en place une route gourmande sans en parler à d’autres régions ni à leur propre association touristique. Il faut travailler ensemble », indique la directrice générale de l’AATGQ.
Cette dernière fait remarquer que l’agrotourisme est loin d’avoir atteint un niveau de saturation. « Au contraire, le bal est parti! »