De véritables nuisances
En cette période estivale, voici une série de capsules présentant 10 plantes nuisibles en milieu agricole. Cette semaine : l’amarante à racine rouge et le chardon des champs.
L’amarante à racine rouge
Cette plante annuelle serait d’origine mexicaine et américaine. Elle nuit particulièrement aux cultures du maïs et de soya, bien qu’elle s’implante également dans des cultures fourragères et maraîchères.
Un seul plant d’amarante à racine rouge ( Amaranthus retroflexus Linnaeus) peut produire de 1 000 à plus de
100 000 graines, et celles-ci peuvent rester viables plusieurs années dans le sol. La présence de cette plante est surtout problématique lorsqu’elle émerge du sol avant ou en même temps que les cultures d’un champ. C’est que l’amarante prend une longueur d’avance nécessaire pour ombrager les semis et les empêcher de former des plants productifs par effet de compétition.
Si, au contraire, le soya et le maïs émergent avant l’amarante, ils ont souvent le temps de croître suffisamment en hauteur (maïs) pour se soustraire de l’influence de l’amarante, ou de produire un couvert végétal dense (soya) qui nuira à la croissance de la plante nuisible. Pour comble de malheur, l’amarante sert d’hôte à des virus et des champignons qui nuisent particulièrement aux cultures d’oignons et de pommes de terre. Et comme si ce n’était pas suffisant, la plante est toxique pour le bétail lorsque celui-ci est élevé en plein air et en ingère en grande quantité.
Il existe différents produits chimiques pour empêcher l’amarante de sortir du sol, bien qu’on note de plus en plus une certaine résistance aux désherbants chimiques. L’éradication de l’amarante est relativement facile. Le recours aux conseils d’un agronome est recommandé.