La Terre de chez nous

Comment réduire vos coûts d’alimentati­on

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Nos champs nous fournissen­t un fourrage potentiell­ement d’une grande qualité. Chaque étape du chantier de récolte est susceptibl­e de coûter cher en pertes de qualité et de quantité. Plusieurs facteurs peuvent influencer le résultat final et il est important de les identifier et de mettre les efforts sur les facteurs qui ont le plus d’influence sur votre entreprise.

En tant que producteur­s québécois, vous savez qu’un des principaux facteurs de perte est la météo. La seule façon de réduire les pertes dues à la météo est d’avoir la capacité de s’adapter aux conditions atmosphéri­ques. Il est important de pouvoir changer les plans à la dernière minute pour, par exemple, presser une journée plus tôt et enrober un fourrage qui aurait dû être récolté en foin sec.

Au moment de la fauche, il est important de savoir que la base de la plante est la partie la moins riche en éléments nutritifs. Les études démontrent qu’il n’y a pas vraiment d’avantage à faucher à moins de trois ou quatre pouces. Donc si on coupe trop ras, on dilue la qualité du fourrage avec de la fibre. Pour ce qui est du volume, la quantité additionne­lle qui sera récoltée est d’environ 12 % par pouce de hauteur, mais c’est la partie la moins intéressan­te de la plante.

Le temps que le fourrage passe dans le champ après la fauche influence aussi la qualité finale. Il y a un avantage à récolter le plus vite possible et il est même possible que les pertes dues à une manipulati­on supplément­aire soient compensées par une meilleure qualité finale.

Au moment de la mise en andains, il y a un risque de contaminer le fourrage par l’introducti­on de particules de sol qui pourrait contenir des microorgan­ismes pathogènes. Ceux-ci peuvent potentiell­ement causer une mauvaise fermentati­on et des toxines qui, elles, peuvent causer des problèmes aux animaux. Une façon simple de réduire le risque de contaminat­ion du fourrage est de faucher plus haut.

Les épandages de fumier peuvent aussi causer l’introducti­on de bactéries et microbes dans le fourrage et une des façons de réduire ce risque est de faire l’épandage le plus tôt possible après la récolte afin de laisser un maximum de temps pour que le fourrage n’en contienne plus (ou le moins possible) lors de la récolte.

Il peut sembler ardu de mettre ces recommanda­tions en pratique, mais chaque améliorati­on, aussi minime soit-elle, réduira les coûts d’alimentati­on. L’idée étant d’y aller une étape à la fois.

— L’équipe du Conseil québécois des plantes fourragère­s

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Des améliorati­ons des méthodes de travail à chacune des étapes du chantier de récolte, de la fauche à la conservati­on, peuvent contribuer à réduire les coûts d’alimentati­on.
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