Prendre notre place sur les marchés
J’aimerais vous partager ma joie et mon enthousiasme face aux récentes annonces de programmes gouvernementaux ainsi qu’aux réductions des tarifs d’électricité. Ces programmes transformeront le paysage serricole québécois et contribueront à doubler notre production serricole d’ici 2025. En termes d’autosuffisance, notre industrie se situe actuellement à 31 % du marché, elle pourra donc facilement atteindre les 60 % pendant cette période. Ceci dépendra principalement de notre capacité d’innovation individuelle dans nos entreprises pour accroître notre compétitivité, mais également de notre capacité à intervenir sur le marché de manière concertée.
Faire la conquête de 30 % du marché québécois est tout un défi. Nous savons tous très bien que les Québécois disent préférer les produits québécois, mais que le premier critère d’achat demeure le prix. Il ne faut pas s’imaginer que nos concurrents céderont leur place sans livrer bataille. Il faudra être inventif dans nos entreprises, créer de nouveaux produits, de nouveaux services, de nouvelles présentations et améliorer notre productivité pour ravir cette place à nos compétiteurs. Donc collectivement, à l’instar de nos collègues ontariens ou ceux de la Colombie-Britannique, nous pouvons nous donner des outils de développement communs comme la recherche, l’innovation et la promotion orientées pour répondre aux besoins de nos entreprises et appuyer ainsi leur développement.
Depuis quelques années, les Producteurs en serre du Québec discutent de la mise en place d’une chambre de développement et de coordination (CCD) afin de financer équitablement la recherche et l’innovation et de faire la promotion des fruits, des légumes et des produits ornementaux. Nos concurrents canadiens nous démontrent les avantages de leur organisation collective par leur domination dans l’échiquier canadien. Nous poursuivons nos consultations avec les serriculteurs québécois sur la mise en place d’une CCD pour nos deux secteurs en vue d’un dépôt à la Régie des marchés agricoles et agroalimentaires du Québec d’ici décembre.