Encouragés par les subventions
Ces dernières années, différents programmes d’aide financière gouvernementale ont été lancés afin d’encourager les agriculteurs à opter pour des installations moins énergivores. Des producteurs y ont cependant noté certaines limites.
L’un des programmes du fédéral prévoit un montant pour financer des séchoirs à grains à plus grande efficacité énergétique. Des agriculteurs ont toutefois constaté qu’il est difficile d’opter pour de l’équipement n’utilisant pas de propane puisque les réseaux d’électricité et de gaz naturel ne sont pas toujours accessibles.
Lorsqu’Alain Gervais, de SaintDenis-sur-Richelieu en Montérégie, a changé son séchoir, il a fait plusieurs recherches pour trouver celui qui lui conviendrait et qui serait le plus efficace. Il en a finalement choisi un qui combine le propane et l’électricité. « Je suis limité dans mes choix parce que le réseau 550 [volts] ne se rend pas chez moi. J’ai pris le plus gros utilisant le 220 volts », indique-t-il. Lors de son changement, il avait regardé pour amener le 550 volts jusque chez lui, et l’investissement était de 100 000$. « Est-ce seulement à l’agriculteur de payer pour aller chercher l’électricité? », questionne-t-il.
De son côté, Ghislain Beauchemin, de Saint-Ours en Montérégie, souligne qu’une subvention provinciale d’efficacité énergétique lui a permis de choisir un séchoir à grains plus performant qu’il pensait. Il utilise le propane et a des ventilateurs qui fonctionnent à l’électricité. « Il est rapide, ça permet de retourner au champ plus rapidement», dit-il. Cependant, le producteur de grains aurait préféré qu’il soit alimenté au gaz naturel, mais il estime qu’aucune compagnie n’a d’intérêt.