PPA : risques faibles au Québec
Avant d’être découverte dans quelques sites d’élevages porcins de la République dominicaine le 28 juillet, la peste porcine africaine (PPA) avait été éradiquée des Amériques depuis 40 ans. La réapparition de la maladie aux frontières des États-Unis n’inquiète toutefois pas encore l’Équipe québécoise de santé porcine (EQSP) et les Éleveurs de porcs du Québec, qui croient néanmoins nécessaire de rehausser le niveau de vigilance. « C’est une maladie qui résiste très bien dans l’environnement, mais qui ne se propage que par un contact direct », précise Raphaël Bertinotti, directeur santé, qualité, recherche et développement aux Éleveurs de porcs du Québec. « Son principal vecteur est l’homme. Elle peut donc se propager avec de la viande contaminée qui vient de l’extérieur ou par les bottes ou les vêtements de quelqu’un qui aurait été en contact avec un site contaminé », donnet-il en exemple. À court terme, il serait donc peu probable, selon lui, que les élevages du Québec soient contaminés. De même, la situation engendrée par les porcs en attente, qui rend l’application de mesures sanitaires plus compliquée dans les sites d’élevages actuellement n’augmenterait pas les risques, selon lui. Les mesures qui sont déjà en place sont efficaces pour stopper la propagation de ce type de maladies, contrairement à d’autres, comme le syndrome reproducteur et respiratoire porcin, qui voyagent par aérosol.