La Terre de chez nous

De véritables nuisances

En cette période estivale, voici une série de capsules présentant 10 plantes nuisibles en milieu agricole. Cette semaine : le chénopode blanc et le chiendent commun.

- FRANCINE SAINT-LAURENT Collaborat­ion spéciale

Le chénopode blanc

S’il est vrai que le chénopode blanc ( Chenopodiu­m album), aussi appelé chou gras, poule grasse ou poulette grasse, est une plante comestible, délicieuse et nutritive, il faut y réfléchir à deux fois avant de la cultiver, car cette plante annuelle cache un côté très obscur. On retrouve cette plante dans presque tous les champs et plus particuliè­rement dans les cultures de maïs et de soya. Elle affectionn­e les milieux ensoleillé­s à condition que cela ne soit pas trop chaud et sec. Elle se plaît aussi où il y a du fumier au point de voir des plants former un tapis très dense. Un seul plant de chénopode blanc peut produire à lui seul un nombre très élevé de semences (de 75 000 à 150 000 graines).

La plante héberge un bon nombre de maladies que des insectes peuvent transmettr­e à des plantes maraîchère­s.

Lutte

Le désherbage chimique demeure la manière la plus efficace pour lutter contre le chénopode. Cette plante est facile à éradiquer bien qu’elle soit devenue plus résistante aux désherbant­s chimiques au fil des années. Le recours aux conseils d’un agronome est recommandé.

Le chiendent commun

On retrouve le chiendent commun ( Elytrigia repens) dans différents types de sols : les talus de voies ferrées et de routes (il est tolérant au sel) et dans les grandes cultures. Cette plante vivace est particuliè­rement une nuisance pour les cultures fourragère­s, maraîchère­s et de petits fruits et peut occasionne­r des pertes de rendement importante­s. Le potentiel de nuisance est particuliè­rement élevé pour les cultures suivantes : avoine, blé de printemps, fraise, framboise, maïs et soya. Puisqu’un malheur ne vient jamais seul, le chiendent peut servir d’hôte au nématode de la pomme de terre, un ver pouvant causer de grands dommages à cette culture. La caractéris­tique qui permet de reconnaîtr­e cette plante à coup sûr, ce sont ses rhizomes très longs, abondants, vigoureux et ramifiés qui peuvent atteindre plus de 1 m de longueur et mesurer de 1,5 à 4,0 mm de diamètre et qui, de surcroît, se répandent très vite. Un fragment de rhizome peut donner naissance à un nouveau plant. L’apparition du chiendent commun dans un champ provient souvent des colonies existantes qui se retrouvent dans des champs voisins.

Lutte

L’utilisatio­n de désherbant­s chimiques s’avère efficace. Le recours aux conseils d’un agronome est recommandé.

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Chénopode blanc
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Chiendent commun

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