De véritables nuisances
En cette période estivale, voici une série de capsules présentant 10 plantes nuisibles en milieu agricole. Cette semaine : le chénopode blanc et le chiendent commun.
Le chénopode blanc
S’il est vrai que le chénopode blanc ( Chenopodium album), aussi appelé chou gras, poule grasse ou poulette grasse, est une plante comestible, délicieuse et nutritive, il faut y réfléchir à deux fois avant de la cultiver, car cette plante annuelle cache un côté très obscur. On retrouve cette plante dans presque tous les champs et plus particulièrement dans les cultures de maïs et de soya. Elle affectionne les milieux ensoleillés à condition que cela ne soit pas trop chaud et sec. Elle se plaît aussi où il y a du fumier au point de voir des plants former un tapis très dense. Un seul plant de chénopode blanc peut produire à lui seul un nombre très élevé de semences (de 75 000 à 150 000 graines).
La plante héberge un bon nombre de maladies que des insectes peuvent transmettre à des plantes maraîchères.
Lutte
Le désherbage chimique demeure la manière la plus efficace pour lutter contre le chénopode. Cette plante est facile à éradiquer bien qu’elle soit devenue plus résistante aux désherbants chimiques au fil des années. Le recours aux conseils d’un agronome est recommandé.
Le chiendent commun
On retrouve le chiendent commun ( Elytrigia repens) dans différents types de sols : les talus de voies ferrées et de routes (il est tolérant au sel) et dans les grandes cultures. Cette plante vivace est particulièrement une nuisance pour les cultures fourragères, maraîchères et de petits fruits et peut occasionner des pertes de rendement importantes. Le potentiel de nuisance est particulièrement élevé pour les cultures suivantes : avoine, blé de printemps, fraise, framboise, maïs et soya. Puisqu’un malheur ne vient jamais seul, le chiendent peut servir d’hôte au nématode de la pomme de terre, un ver pouvant causer de grands dommages à cette culture. La caractéristique qui permet de reconnaître cette plante à coup sûr, ce sont ses rhizomes très longs, abondants, vigoureux et ramifiés qui peuvent atteindre plus de 1 m de longueur et mesurer de 1,5 à 4,0 mm de diamètre et qui, de surcroît, se répandent très vite. Un fragment de rhizome peut donner naissance à un nouveau plant. L’apparition du chiendent commun dans un champ provient souvent des colonies existantes qui se retrouvent dans des champs voisins.
Lutte
L’utilisation de désherbants chimiques s’avère efficace. Le recours aux conseils d’un agronome est recommandé.