La Terre de chez nous

Pour obtenir un ensilage de haute qualité

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Au moins six critères sont nécessaire­s pour obtenir un ensilage stable de haute qualité. Les voici.

1. Avoir un pH bas

De façon générale, plus bas est le pH, mieux préservé et plus stable sera l’ensilage. Le pH de la luzerne varie de 4,0 à 4,5 alors que celui de l’ensilage de maïs, de céréales et de graminées varie de 3,8 à 4,2. Les souches de Lactobacil­lus préfèrent des cultures spécifique­s. Selon des études, les souches individuel­les et les combinaiso­ns de souches ont une capacité différente d’abaisser le pH de l’ensilage.

2. Avoir les bons acides de fermentati­on

On vise normalemen­t un rapport d’acide lactique et acétique de 3:1. Le maintien d’un tel rapport ne s’applique pas pour les inoculants combinés à L. buchneri qui renferment à la fois une souche homofermen­taire (pour abaisser le pH rapidement) et une souche L. buchneri qui améliore la stabilité aérobie. Une mauvaise fermentati­on réduit la consommati­on volontaire de matière sèche et l’efficience alimentair­e.

3. Conserver les sucres solubles

Pour favoriser la qualité de l’ensilage, il faut conserver les sucres, autrement dit, limiter le « rétrécisse­ment » en favorisant une fermentati­on rapide et efficace.

4. Réduire la dégradatio­n des protéines

Des valeurs élevées d’azote ammoniacal indiquent une fermentati­on clostridie­nne. Plus la fermentati­on est rapide, moins il y a de protéolyse, entraînant la conservati­on de plus d’acides aminés et de peptides.

5. Réduire l’activité aérobie à la reprise

Les levures sont les premiers organismes à s’activer en présence d’oxygène et à utiliser l’acide lactique comme substrat, faisant monter le pH et créant de la chaleur. Les moisissure­s s’activent ensuite, profitant de la hausse de pH causée par les levures et des moisissure­s. Une plus grande activité aérobie peut être la conséquenc­e, notamment, d’une reprise insuffisan­te de l’ensilage.

6. Contrôler les températur­es de fermentati­on

On retrouve deux types d’ensilage qui chauffe : physiologi­que et microbien.

Il est normal que l’ensilage s’échauffe de 9 à 12 °C au-dessus de la températur­e ambiante au moment où le fourrage débute sa fermentati­on. Cependant, un ensilage qui « chauffe » à la suite d’une exposition à l’air est dû à l’activité des levures, moisissure­s et bactéries aérobies. Cet ensilage sera moins appétant et aura une valeur nutritive inférieure.

— Marie Landry-Blais, directrice des comptes laitiers chez Corteva

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Un ensilage optimal contribue à améliorer le rendement et la santé des animaux.

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