De la confusion à la cohérence SVP
En mai dernier, l’Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) a émis des avis de consultation proposant d’augmenter les limites maximales de résidus (LMR) de certaines matières actives sur les petits fruits ainsi que sur les céréales et les légumineuses. C’est ce que nous avons appris par les médias récemment, quelques jours avant la fin des consultations en question.
Depuis, ce sujet fait la manchette avec des journalistes qui questionnent divers intervenants issus de la recherche, de l’environnement, de la santé, de la production agricole et du gouvernement du Québec, tous aussi surpris les uns que les autres, tous sans explications ni réponses à fournir. Personne n’était au courant et personne ne connaissait la provenance de la demande. Les risques associés aux matières actives ne sont pas clairs, tout comme les raisons derrière cette demande d’augmentation. Tout pour inquiéter les consommateurs.
Alors que la tendance est de réglementer et réduire l’utilisation des pesticides, Santé Canada joue-t-il un rôle trop passif? Est-ce qu’elle a suffisamment de ressources et d’outils pour offrir un avis neutre, indépendant et crédible aux demandes? Comment assurer aux consommateurs que les pratiques agricoles responsables sont au coeur de l’industrie maraîchère et fruitière du Québec dans ce contexte?
Il est temps que nos gouvernements jouent un rôle plus actif dans la recherche et le suivi des produits phytosanitaires en rétablissant une crédibilité scientifique ainsi qu’une cohérence qui soutient l’industrie québécoise dans ses efforts pour bâtir une autonomie alimentaire forte et saine.