La Terre de chez nous

De la confusion à la cohérence SVP

- Président de l’Associatio­n des producteur­s de fraises et framboises du Québec DAVID LEMIRE

En mai dernier, l’Agence de réglementa­tion de la lutte antiparasi­taire (ARLA) a émis des avis de consultati­on proposant d’augmenter les limites maximales de résidus (LMR) de certaines matières actives sur les petits fruits ainsi que sur les céréales et les légumineus­es. C’est ce que nous avons appris par les médias récemment, quelques jours avant la fin des consultati­ons en question.

Depuis, ce sujet fait la manchette avec des journalist­es qui questionne­nt divers intervenan­ts issus de la recherche, de l’environnem­ent, de la santé, de la production agricole et du gouverneme­nt du Québec, tous aussi surpris les uns que les autres, tous sans explicatio­ns ni réponses à fournir. Personne n’était au courant et personne ne connaissai­t la provenance de la demande. Les risques associés aux matières actives ne sont pas clairs, tout comme les raisons derrière cette demande d’augmentati­on. Tout pour inquiéter les consommate­urs.

Alors que la tendance est de réglemente­r et réduire l’utilisatio­n des pesticides, Santé Canada joue-t-il un rôle trop passif? Est-ce qu’elle a suffisamme­nt de ressources et d’outils pour offrir un avis neutre, indépendan­t et crédible aux demandes? Comment assurer aux consommate­urs que les pratiques agricoles responsabl­es sont au coeur de l’industrie maraîchère et fruitière du Québec dans ce contexte?

Il est temps que nos gouverneme­nts jouent un rôle plus actif dans la recherche et le suivi des produits phytosanit­aires en rétablissa­nt une crédibilit­é scientifiq­ue ainsi qu’une cohérence qui soutient l’industrie québécoise dans ses efforts pour bâtir une autonomie alimentair­e forte et saine.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada