La Terre de chez nous

La force de l’équipe

Désireux de valoriser leur métier, les jeunes de la relève agricole prennent la plume à tour de rôle pour raconter leur quotidien.

- DAVID BEAUDRY Le domaine Abbotsford, Granby, Montérégie

Mon frère Charles et moi avons toujours baigné dans le monde agricole. Depuis notre tendre enfance, nous avons eu la chance de grandir dans la ferme familiale et en avons gardé de bons souvenirs. Il faut croire que ceux-ci ont été plutôt positifs, car nous avons tous deux choisi d’étudier à l’Université Laval en agronomie et en agroéconom­ie respective­ment lorsqu’est venu le temps de choisir notre domaine d’étude.

Avec les connaissan­ces acquises, nous voulions relever un nouveau défi en démarrant notre propre production afin de tester nos limites. Mais puisque le prix des terres est de plus en plus élevé dans notre région natale, il était impossible pour nous d’envisager de la grande culture, et encore moins une production avec régie sous quota. Aussi, avec la COVID-19, la demande pour les produits de pépinière a été fulgurante. C’est donc de là qu’a germé l’idée de la production de cèdre. C’est tout un défi de se lancer dans le domaine horticole lorsque l’on a grandi dans une région où la production animale est très forte. Heureuseme­nt pour nous, nous avons su bien nous entourer et aller chercher l’expertise nécessaire pour démarrer notre production. Avec l’aide de notre mentor Alain, de la Pépinière du Jaseur, ainsi que celle de nos parents, nous avons acheté notre premier lot de terre au printemps 2021 et planté nos premiers cèdres.

Puisque j’avais un stage obligatoir­e à faire dans le cadre de mon programme, j’ai décidé d’aller le réaliser dans une pépinière très réputée en Colombie-Britanniqu­e afin de parfaire mes connaissan­ces dans la production horticole et de nous créer tranquille­ment un réseau de contacts solide. En faisant ceci, j’ai toutefois dû laisser mon frère s’occuper seul des cèdres avec mes parents. Le premier été a été très dur pour notre plantation, alors que nous avons perdu une bonne partie de nos cèdres, faute de ne pas avoir assez de connaissan­ces en irrigation et en fertilisat­ion.

Ces pépins sont déjà derrière nous alors que je reviens de mon stage dans l’Ouest canadien avec la tête pleine d’idées et de connaissan­ces. J’ai confiance en l’équipe que mon frère et moi allons former dans le futur. En effet, nous avons des forces bien différente­s. Alors que lui est plutôt manuel, je me débrouille mieux en matière de gestion, ce qui fait que nous nous complétons bien et sommes en mesure de relever toutes sortes de défis.

La route vers le succès est parsemée de problèmes et d’embûches, mais je suis convaincu qu’en joignant nos forces, nous y parviendro­ns. Nous regardons maintenant vers l’avenir alors que nous devons déjà préparer notre prochaine saison. Nous prévoyons planter 28 000 nouveaux cèdres dès l’an prochain.

« La route vers le succès est parsemée de problèmes et d’embûches, mais je suis convaincu qu’en joignant nos forces, nous y parviendro­ns. »

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David Beaudry et son frère Charles prévoient planter 28000 nouveaux cèdres dès l’an prochain.
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