Les rétributions agroenvironnementales en détails
Le gouvernement du Québec offrira 56 M$ pour inciter les producteurs à améliorer la santé de leurs sols en adoptant des pratiques agroenvironnementales lors des années 2022, 2023 et 2024. L’aide financière de 1 500 $ à 50 000 $ par demandeur varie selon les régions. Par exemple, pour semer moins de maïs et de soya et plus de cultures pérennes, l’agriculteur du Bas-Saint-Laurent recevra 240 $/ha, tandis que celui de la Montérégie recevra 532 $/ha. Les producteurs ont huit semaines pour s’inscrire auprès de La Financière agricole entre le 7 mars et le 30 avril. Voici les cinq catégories de pratiques admissibles. 1. Diversication des cultures
L’objectif est de réduire la proportion des superficies cultivées en maïs (grain ou fourrager) et de soya, en les remplaçant par une autre culture annuelle comme des céréales, ce qui donne 120 $ à 266 $/ha. Si le maïs ou le soya est remplacé par des plantes pérennes, comme de la luzerne, la subvention oscille entre 240 $ et 532 $/ha.
2. Protection des sols hors saison
Il s’agit de protéger les sols avec des résidus de cultures. Pour inciter les producteurs à n’effectuer aucun travail de sol automnal, l’État leur offre entre 13 $ à 17 $/ha.
Une culture de couverture hivernale donne droit à une subvention entre 26 $ et 34 $/ha. La combinaison des deux permet d’obtenir une subvention de 44 $ à 54 $/ha, et finalement, les producteurs qui n’effectueront pas de travaux de sol à l’automne, qui auront semé des plantes de couverture et qui n’effectueront pas de travaux de sol au printemps bénéficieront d’un montant de 70 $ à 89 $/ha. Les céréales d’automne ne sont pas considérées comme des cultures de couverture.
3. Réduction de l’usage des herbicides
Réduire la quantité d’herbicides appliqués aux cultures annuelles en optant pour une pulvérisation localisée, une pulvérisation par bande, le désherbage mécanique ou l’utilisation des cultures intercalaires peut rapporter entre 15 $ et 163 $/ha. Les superficies en conversion vers l’agriculture biologique sont admissibles, mais pas celles déjà certifiées biologiques.
4. Utilisation de semences non traitées aux insecticides
Un montant de 14 $ à 44 $/ha est prévu. Les superficies certifiées biologiques sont inadmissibles.
5. Aménagements favorables à la biodiversité
Aménager des superficies pour favoriser la conservation ou l’amélioration de la biodiversité en réalisant des bandes riveraines, des bandes arbustives ou arborées, des haies ou des îlots boisés donne droit à des montants entre 0,46 $ et 0,80 $ le mètre carré. Les aménagements déjà en place sont admissibles.