« On est à des années-lumière de 2017 »
Les négociations entourant le renouvellement de la Convention de mise en marché du poulet, échue depuis la fin décembre, ont commencé entre les Éleveurs de volailles du Québec (EVQ) et les transformateurs. Et tant les Éleveurs de volailles du Québec que le Conseil québécois de la transformation de la volaille (CQTV) ne souhaitent revivre les négociations de la Convention de 2016-2017, qui ont établi un record historique de 44 jours d’audiences en arbitrage devant la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec.
« On est à des années-lumière de là », soutient Marie-Eve Tremblay, directrice générale des EVQ, qui précise que les négociations se déroulent d’une manière harmonieuse jusqu’ici, avec la volonté des deux parties « de faire ça court ». Sylvie Richard, secrétaire générale au
Conseil québécois de la transformation de la volaille, rapporte aussi un climat « correct et des échanges constructifs ».
Le contexte est d’ailleurs très différent [de ce qu’il était en 2016], souligne Mme Tremblay, qui donne en exemples la grève et les problèmes de main-d’oeuvre qui ont entraîné l’euthanasie de millions de poulets à deux reprises dans la dernière année chez Exceldor. « On croit que la convention actuelle est trop fermée et qu’il faut trouver des solutions pour ouvrir la transformation à plus de joueurs », précise la directrice générale des EVQ.
Une information que confirme la secrétaire générale du CQTV, Sylvie Richard, qui précise que son organisation a été la première à dire que la convention devait être changée. « Mais si on s’entend sur cet objectif de faire plus de place à de nouveaux acheteurs, nous ne sommes pas encore d’accord sur les moyens pour y arriver », nuance-t-elle.