Olymel rehausse les salaires dans plusieurs de ses usines
Après avoir rouvert dans les derniers mois les conventions collectives des employés de ses usines d’Ange-Gardien, de Saint-Esprit et de Yamachiche, le transformateur Olymel vient de faire le même exercice avec celle de son usine d’emballage de Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Les 171 travailleurs représentés par le syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC) ont accepté à 97 %, au début février, l’entente de principe qui prévoit entre autres choses une hausse substantielle du salaire à l’embauche, qui était de 16,37 $ à 17,12 $ l’heure, selon le poste, et qui a été augmenté de 22,85 $ à 30,30 $ l’heure. Une bonification de salaire est également prévue quatre mois après l’arrivée en poste, alors « qu’il fallait auparavant attendre 36 mois pour l’obtenir », signale Roxane Larouche, porte-parole des TUAC, qui décrit ces conditions comme « les meilleures de l’industrie ».
Le syndicat et la direction d’Olymel comptent sur ces bonifications, qui viennent égaler celles consenties précédemment dans les autres usines pour favoriser de meilleures rétention et attraction des employés. La convention a par ailleurs été prolongée jusqu’en 2030.
Mécontentement à Vallée-Jonction
Ces ententes successives ont fait réagir les travailleurs de l’usine Olymel de ValléeJonction, dans Chaudière-Appalaches, affiliés à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce-CNS, rappelle que ces travailleurs ont dû recourir à une longue grève de 18 semaines pour réussir à obtenir des conditions « qui n’équivalent même pas à celles qui ont été octroyées seulement quelques mois plus tard par l’employeur dans d’autres usines, sans grève ». « On n’a pas le choix de se réjouir que cette bataille ait ouvert la voie à de meilleures conditions dans l’industrie, mais en même temps, les travailleurs de Vallée-Jonction se sentent trahis », rapporte-t-elle en ajoutant qu’une demande a été faite à l’employeur pour rouvrir la convention afin de bonifier les salaires. Selon le syndicat, 222 personnes ont quitté leur emploi à l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction depuis mai 2021, « ce qui prouve que les conditions obtenues lors de la dernière signature de la convention collective ne suffisent pas encore à retenir la main-d’oeuvre », estime Mme Mathieu.