La Terre de chez nous

Olymel rehausse les salaires dans plusieurs de ses usines

- PATRICIA BLACKBURN pblackburn@ laterre.ca

Après avoir rouvert dans les derniers mois les convention­s collective­s des employés de ses usines d’Ange-Gardien, de Saint-Esprit et de Yamachiche, le transforma­teur Olymel vient de faire le même exercice avec celle de son usine d’emballage de Saint-Hyacinthe, en Montérégie. Les 171 travailleu­rs représenté­s par le syndicat des Travailleu­rs unis de l’alimentati­on et du commerce (TUAC) ont accepté à 97 %, au début février, l’entente de principe qui prévoit entre autres choses une hausse substantie­lle du salaire à l’embauche, qui était de 16,37 $ à 17,12 $ l’heure, selon le poste, et qui a été augmenté de 22,85 $ à 30,30 $ l’heure. Une bonificati­on de salaire est également prévue quatre mois après l’arrivée en poste, alors « qu’il fallait auparavant attendre 36 mois pour l’obtenir », signale Roxane Larouche, porte-parole des TUAC, qui décrit ces conditions comme « les meilleures de l’industrie ».

Le syndicat et la direction d’Olymel comptent sur ces bonificati­ons, qui viennent égaler celles consenties précédemme­nt dans les autres usines pour favoriser de meilleures rétention et attraction des employés. La convention a par ailleurs été prolongée jusqu’en 2030.

Mécontente­ment à Vallée-Jonction

Ces ententes successive­s ont fait réagir les travailleu­rs de l’usine Olymel de ValléeJonc­tion, dans Chaudière-Appalaches, affiliés à la Confédérat­ion des syndicats nationaux (CSN). Nancy Mathieu, secrétaire générale de la Fédération du commerce-CNS, rappelle que ces travailleu­rs ont dû recourir à une longue grève de 18 semaines pour réussir à obtenir des conditions « qui n’équivalent même pas à celles qui ont été octroyées seulement quelques mois plus tard par l’employeur dans d’autres usines, sans grève ». « On n’a pas le choix de se réjouir que cette bataille ait ouvert la voie à de meilleures conditions dans l’industrie, mais en même temps, les travailleu­rs de Vallée-Jonction se sentent trahis », rapporte-t-elle en ajoutant qu’une demande a été faite à l’employeur pour rouvrir la convention afin de bonifier les salaires. Selon le syndicat, 222 personnes ont quitté leur emploi à l’usine d’Olymel de Vallée-Jonction depuis mai 2021, « ce qui prouve que les conditions obtenues lors de la dernière signature de la convention collective ne suffisent pas encore à retenir la main-d’oeuvre », estime Mme Mathieu.

 ?? ?? Les employés de l’usine Olymel de ValléeJonc­tion, qui ont eu recours à une grève de 18 semaines pour bonifier leurs conditions de travail, se sentent trahis par les hausses salariales consenties par leur employeur dans les autres usines de transforma­tion.
Les employés de l’usine Olymel de ValléeJonc­tion, qui ont eu recours à une grève de 18 semaines pour bonifier leurs conditions de travail, se sentent trahis par les hausses salariales consenties par leur employeur dans les autres usines de transforma­tion.

Newspapers in French

Newspapers from Canada