Quelle culture sera payante en 2022?
Pour 2022, le conseiller en gestion Martin Hébert est optimiste quant à la profitabilité des fermes de grandes cultures, de la Montérégie du moins. Même si le prix des intrants a augmenté, il anticipe des marges positives dans le soya et le maïs. Avec l’hypothèse d’un rendement moyen de 10,5 t/ha de maïs et un prix de vente moyen de 310 $, les producteurs pourraient dégager une marge sur coût variable (c’est-à-dire sans les frais fixes ni les salaires, etc.) de 1 772 $/ha, ce qui pourrait se traduire par une marge nette très intéressante de 472 $/ha. Dans le soya, avec un rendement hypothétique de 3,4 t/ha et un prix de 600 $ ha, la marge sur coût variable serait de 1 503 $/ha et la marge nette, de 303 $/ha. « C’est le maïs qui peut rapporter le plus, mais si tu regardes les dernières années, les rendements du soya sont plus stables que ceux du maïs. Les deux sont donc de très bons partenaires économiques », souligne M. Hébert. N’oublions pas que les producteurs peuvent profiter des prix élevés actuellement pour vendre d’avance une portion de leur récolte.
Pour le blé, le conseiller évalue qu’il s’agit d’une culture plus à risque économiquement. Pour un rendement hypothétique de 4 t/ha et un prix de 400 $/ha, la marge sur coût variable serait de 1 015 $/ha et la marge nette, de -185 $/ha. Toutefois, avec des prix rarement si élevés dans le blé, le risque économique d’en cultiver diminue. Martin Hébert ajoute que lorsqu’un engrais vert est réalisé dans les règles de l’art après le blé et qu’il permet de produire 80 unités d’azote, le blé et son engrais vert pourraient être aussi rentables que le soya, tout en apportant des bienfaits agronomiques.