À la recherche de solutions
Une demande de recours collectif a été déposé le 11 janvier contre Sanimax et réclame un dédommagement de plus de 100 M$ pour environ 135 000 citoyens vivant dans un rayon de 3,3 km des trois usines d’équarrissage de l’entreprise ainsi que des actions rapides comme l’usage de camions réfrigérés. Pour le moment, Sanimax dit étudier ces demandes, mais les camions réfrigérés ne font pas partie des solutions envisageables pour une raison « purement technique », a-t-elle indiqué à La Terre. En revanche, l’option de la réfrigération à la ferme serait à ses yeux la seule approche possible. Elle affirme collaborer avec le gouvernement et les différents acteurs concernés pour étudier le déploiement de cette mesure, qui permettrait « de limiter la dégradation de la matière organique à la source », écrit la multinationale dans une réponse envoyée par courriel.
La rentabilité du biocompostage à l’étude
En parallèle, des organisations comme les Éleveurs de porcs du Québec participent actuellement avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) à de nouvelles études portant entre autres sur l’efficacité ou la rentabilité d’équipements de biocompostage à la ferme. Le Centre de développement du porc du Québec, dont la nouvelle maternité porcine est équipée d’un biocomposteur, a été approché pour conduire l’étude. Selon les Éleveurs, ce projet, qui est encore embryonnaire, a été mis sur pied pour diverses raisons. Le responsable des communications Frédéric Labelle nomme entre autres « la situation chez Sanimax et un épisode survenu cet été en Beauce, où un citoyen avait dénoncé la présence de plusieurs carcasses de porcs en décomposition en bordure d’une route de campagne ».