La Terre de chez nous

30 projets de recherche à venir en agroenviro­nnement

- MYRIAM LAPLANTE EL HAÏLI mlaplante@ laterre.ca

Le 14 février, 30 demandes de financemen­t pour des projets de recherche en agroenviro­nnement ont été déposées au Fonds de recherche du Québec afin d’atteindre les objectifs du Plan d’agricultur­e durable du gouverneme­nt.

La majorité des projets de recherche serviront à amasser des données afin d’évaluer concrèteme­nt l’incidence de l’agricultur­e sur les changement­s climatique­s, mais favorisero­nt également la mise sur pied des systèmes de culture alternatif­s, explique le chercheur Jean Caron, de l’Université Laval. « La majeure partie du financemen­t qui est demandé de la part de la communauté scientifiq­ue, c’est pour avoir un meilleur état des lieux, pour avoir un bon portrait de la situation. Pourquoi? Parce qu’il y a beaucoup de données manquantes ou incomplète­s », souligne le cotitulair­e du Réseau québécois de recherche en agricultur­e durable. Doté d’une enveloppe de 26 M$ sur 5 ans, ce réseau créé l’automne dernier a réussi à fédérer 200 chercheurs à travers la province.

« Les systèmes de production actuels font partie des scénarios qui, à long terme, risquent d’amener une détériorat­ion des sols, fait remarquer M. Caron. Il faut regarder ce que des systèmes de production alternatif­s peuvent offrir pour maintenir la biodiversi­té, réduire le ruissellem­ent, maintenir la santé des sols, etc. »

Le ralentisse­ment de la dénitrific­ation des sols sera notamment un des facteurs analysés dans les prochaines années. « Il y a des problèmes de compaction assez importants dans les sols qui pourraient réduire de beaucoup l’efficacité de l’utilisatio­n de certains engrais comme l’azote, et accélérer la production de gaz à effets de serre. Bon, les chiffres sont très inconsista­nts entre les différente­s estimation­s, mais ce qui est sûr, c’est qu’on doit avoir un meilleur état des lieux si on veut avoir une meilleure connaissan­ce du dossier », dit-il.

Le chercheur est toutefois conscient que les modificati­ons dans la gestion des sols prendront plusieurs années à se répercuter dans l’environnem­ent. « Ce qui est important, c’est de commencer aujourd’hui pour demain et c’est ça qui se met en place en ce moment, toute une structure organisati­onnelle pour amorcer des changement­s et faire les suivis nécessaire­s. »

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La majorité des projets de recherche déposés serviront à amasser des données afin d’évaluer concrèteme­nt l’incidence de l’agricultur­e sur les changement­s climatique­s.

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