Troisième année de contraction du cheptel vache-veau
Le Canada et les États-Unis ont récemment publié leur inventaire de bovins au 1er janvier 2022. L’inventaire publié par l’USDA (département de l'Agriculture des ÉtatsUnis) a créé une onde de choc au sein de l’industrie.
La baisse du cheptel vache-veau était attendue par tous. La magnitude de la réduction a toutefois été bien plus importante que prévu. Depuis le pic de 2019, le cheptel américain a perdu 1,6 million de vaches de boucherie. Dans le cheptel laitier, le nombre de vaches est en légère diminution. L’inventaire de vaches laitières demeure toutefois le troisième plus large depuis 1996.
Au Canada, le cheptel vache-veau a baissé de 0,9 %. C’est l’inventaire le plus bas rapporté depuis 1990. Comme l’an dernier, l’Ontario affiche une baisse plus marquée que la moyenne canadienne. Il est suivi de près par le Québec, qui a perdu 1 % de son cheptel. Pour rappel, le cheptel vache-veau québécois avait augmenté de 2 % en 2021 et se situait à 144400 vaches de boucherie. Le cheptel laitier a aussi légèrement baissé. La baisse est uniquement attribuable au Québec, qui a perdu 1,5 % de son cheptel.
Le manque de rentabilité et la sécheresse sont les deux principales causes de la contraction du cheptel vacheveau. La sécheresse étant encore d’actualité, la contraction du cheptel nord-américain devrait se poursuivre en 2022. Avec si peu de bovins et une excellente demande, les prix devraient remonter. Ils doivent même significativement augmenter pour compenser l’envolée du prix des intrants et accorder un retour sur investissement tant attendu par les producteurs.
— Maxime d’Almeida, M. Sc., conseiller aux affaires économiques pour les Producteurs de bovins du Québec