La Terre de chez nous

Encore des restrictio­ns pour la quarantain­e des TET

- CAROLINE MORNEAU cmorneau@ laterre.ca

Un travailleu­r étranger temporaire (TET) ayant obtenu un résultat de test positif à la COVID-19 à son arrivée au Québec devait encore, en date du 17 mars, être isolé seul avec salle de bain privée pour la quarantain­e, a confirmé Geneviève Croteau, gestionnai­re des services d’intégrité à Service Canada. Des changement­s pourraient toutefois être apportés, selon l’évolution épidémiolo­gique. « Le règlement fédéral reste en place. S’il y a des changement­s, ça va être annoncé, mais pour l’instant, ça reste ainsi », a-t-elle rappelé lors d’un webinaire organisé par l’Union des producteur­s agricoles (UPA) la semaine dernière visant à informer les employeurs sur la façon de se préparer à une inspection à la ferme.

Quarantain­e pour les TET non vaccinés

La Fondation des entreprise­s en recrutemen­t de main-d’oeuvre agricole étrangère (FERME) estime qu’environ 15 % des TET qui entreront au Québec en 2022 ne seront pas pleinement vaccinés ou ne disposeron­t pas d’une preuve valide.

Or, ceux-ci doivent encore, jusqu’à nouvel ordre, se soumettre à une quarantain­e, mais peuvent être isolés en groupe et partager une salle de bain, avec un résultat de test négatif. Ils doivent être de la même cohorte et les lits dans les chambres doivent être placés à deux mètres de distance.

Les travailleu­rs qui ont en main leur preuve vaccinale admise au Canada et qui ne sont pas infectés par la COVID-19 étaient quant à eux toujours exempts, la semaine dernière, de la période d’isolement de 14 jours. Des tests de dépistage peuvent être exigés de façon aléatoire à leur arrivée. À compter du 1er avril, par ailleurs, les voyageurs pleinement vaccinés ne seront plus tenus de se faire dépister avant de prendre l’avion.

« L’employeur doit toujours prévoir un plan de quarantain­e, s’il ne sait pas si ses travailleu­rs sont vaccinés ou non, prévient Geneviève Croteau. Ce plan-là doit être prêt à être utilisé si jamais un travailleu­r n’est pas vacciné. »

Confusion des employeurs

Il y a quelques semaines, Catherine Lessard, directrice de l’économie, de la politique et de la recherche à l’Associatio­n des producteur­s maraîchers du Québec, avait mentionné à La Terre que plusieurs employeurs de TET ne « savaient pas sur quel pied danser » en ce qui a trait aux normes pour la quarantain­e en 2022, notamment parce que les règles du fédéral et du provincial ne sont pas toujours arrimées et qu’elles sont appelées à changer. « Les employeurs agricoles doivent se soumettre aux règles les plus sévères », a tranché le consultant en immigratio­n et responsabl­e du dossier maind’oeuvre agricole de l’UPA, Denis Roy, qui a animé le webinaire. En ce qui a trait à la quarantain­e, ce sont donc les règles du gouverneme­nt fédéral qui prévalaien­t toujours la semaine dernière.

Si une inspection est effectuée à la ferme ou en virtuel, de la documentat­ion claire en lien avec la COVID-19 doit être prête à être soumise sur demande, a également souligné Geneviève Croteau, de Service Canada. « [Mettez par exemple par écrit que] telle cohorte est arrivée telle date, avec tel résultat [au test de dépistage]. Mieux vaut documenter plus que pas assez pour faciliter l’inspection », a-t-elle suggéré. Des inspection­s peuvent être faites si des non-conformité­s sont suspectées, par exemple pour les logements, mais aussi de façon aléatoire. Les employeurs concernés seront prévenus.

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FERME estime qu’environ 15 % des TET qui entreront au Québec en 2022 ne seront pas pleinement vaccinés ou ne disposeron­t pas d’une preuve valide.

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