« Le coût des machines, c’est rendu fou raide »
La conseillère en gestion MarieClaude Bourgault accompagne près de 70 fermes et demeure stupéfaite des dépenses associées à la machinerie pour ses clients. « Le coût des machines, c’est rendu fou raide. Il devient important d’avoir une bonne stratégie.Tontracteurmaîtreque tu utilises toujours, il ne faut pas qu’il lâche. Tu peux le prendre neuf,maislereste,tupeuxl’acheter usagé et répartir les achats dans le temps, avec une bonne planification », conseille-t-elle. Chez JLD-Laguë, un dépositaire John Deere, le directeur des ventes Bruno Bouchard remarque effectivement une hausse de prix. « C’est généralisé. Dès que quelque chose a de l’acier – et ce n’est pas juste chez John Deere – partout, c’est comme ça. Aucune pièce d’équipement n’y échappe. L’augmentation est variable. Il y a des produits qui ont augmenté de 10 à 15 %, tandis que pour d’autres, comme des outils de sol, l’augmentation peut être de 50 % », explique-t-il. Malgré les prix haussiers, la demande « est folle », observe-t-il, et bonne nouvelle : les chaînes de production ont augmenté la cadence, diminuant les délais de livraison. Certains tracteurs sont même en stock.
Les dépenses d’entretien augmentent aussi, prévient Marie-Claude Bourgault. Celles-ci peuvent représenter 10 % du chiffre d’affaires des fermes. Le tarif horaire de réparation chez un concessionnaire de tracteurs de Saint-Hyacinthe contacté par La Terre se chiffre à 125 $ de l’heure dans l’atelier et à 135 $/h chez le client avec l’unité mobile. Il y a eu près de 10 $/h d’augmentation en un an, a reconnu un responsable. L’association des marchands de machines aratoires du Québec indique que la moyenne du tarif horaire au Québec se situe maintenant entre 104 $/h et 116 $/h.