La Terre de chez nous

Une usine de transforma­tion de maïs biologique dans Lanaudière

- GENEVIÈVE QUESSY Collaborat­ion spéciale

Une usine de transforma­tion de maïs biologique destiné à la consommati­on humaine s’apprête à démarrer ses activités à Saint-Paul, dans Lanaudière. Le projet, totalisant près de 9 M$, permettra la création d’une douzaine d’emplois.

Producteur­s de soya, de blé et de maïs certifiés biologique­s depuis 2014, les propriétai­res de la Ferme Bonneterre, de Saint-Paul, cherchaien­t un débouché dans l’alimentati­on humaine pour leur maïs. « Avec notre propre usine, on va pouvoir donner une valeur ajoutée à notre maïs. Il y a une demande grandissan­te de la part de l’industrie alimentair­e pour la semoule et la farine, qui se retrouvent dans les pâtes alimentair­es et une foule de produits », explique le copropriét­aire Sylvain Raynault. Son frère Richard et lui viennent de fonder la Minoterie Calico, en compagnie de Malorie Aubé. Le maïs transformé à la Minoterie Calico sera cultivé juste à côté, sur les terres de la Ferme Bonneterre. « On élimine beaucoup de transport en faisant ça à proximité. Le maïs transitera par convoyeur. On n’aura pas besoin de camion », dit Sylvain Raynault.

L’entreprise vise à répondre à la demande de l’industrie alimentair­e avant tout et se prépare à vendre ses produits en gros. Une partie pourrait être destinée à la vente au détail, explique le producteur. « On a des demandes de la part de distribute­urs qui voudraient mettre la farine en sac pour la distribuer, par exemple. Pour l’instant, la demande provient du Québec, mais aussi du reste du Canada. On n’envisage pas les États-Unis, car on ne sera pas capable de fournir. »

La Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles permet à l’entreprise, puisqu’elle est située en zone agricole, de transforme­r un maximum de deux fois la quantité de maïs qu’elle cultive. « On aurait pu en faire plus, considéran­t la demande qui dépasse de beaucoup l’offre en ce moment, mais il aurait fallu être situé en zone industriel­le. Ça limite notre développem­ent. Toutefois, les avantages de faire ça directemen­t à côté de la ferme ont influencé notre choix », raconte M. Raynault. L’usine démarrera ses activités d’ici la fin avril. « On est prêts! Il ne reste que l’électricit­é à finaliser », dit le producteur-transforma­teur. La Minoterie Calico pourrait en venir à acheter du maïs d’autres producteur­s de la région.

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Le producteur Sylvain Raynault précise que le maïs transformé à la Minoterie Calico sera cultivé juste à côté, sur les terres de la Ferme Bonneterre.

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