Une nouvelle génération de produits pour aller plus loin que les grands-parents
Plus de 85 % de la production de sirop d’érable est vendue en bouteilles ou en conserves, c’est-à-dire sous forme de matière première sans grande valeur ajoutée. Différents projets de recherche en cours tentent de changer la donne.
Le professeur Seddik Khalloufi, de l’Université Laval, veut développer une nouvelle gamme de produits novateurs à base de sirop d’érable, faibles en calories, riches en antioxydants et sans additifs, qui prendraient par exemple la forme d’un pudding santé au sirop d’érable. Au Centre de développement bioalimentaire du Québec, le directeur Charles Lavigne assure lui aussi qu’il est temps d’aller plus loin. « Les produits traditionnels, comme le beurre et les bonbons, ont été développés par nos grands-parents. Il n’y a pas eu beaucoup d’évolution en transformation alimentaire des produits de l’érable. On veut développer une nouvelle génération de produits », indique M. Lavigne, dont les installations sont situées à La Pocatière.
Il ne peut s’étendre sur la nature des projets confidentiels, mais il donne en exemple le développement de produits fermentés à base d’érable, comme des kéfirs et kombuchas, et des produits véganes à l’érable, comme des desserts glacés. Il travaille aussi sur le développement d’un alcool assainisseur, qui permettrait entre autres de désinfecter la tubulure après la saison des sucres. Cet alcool serait fabriqué à partir des sirops de mauvais goût.
Le chercheur Jean-Michel Lavoie, de l’Université de Sherbrooke, aspire aussi à transformer les sirops industriels et les fameux sirops VR5 au goût de bourgeon, mais cette fois, en des alcools de consommation.