Un taux de participation record après deux ans en mode virtuel
SAINT-HYACINTHE – La participation des producteurs d’oeufs de consommation et des éleveurs de poulettes à l’assemblée générale annuelle de leur fédération, les 20 et 21 avril, à Saint-Hyacinthe, a atteint un nombre record, avec plus de 360 personnes présentes à l’événement, lequel en attirait en moyenne 280 avant la pandémie.
« Ça faisait presque trois ans qu’on ne s’était pas vu en personnes », relate Paulin Bouchard, président et directeur général de la Fédération des producteurs d’oeufs de consommation du Québec (FPOQ). Il y avait donc beaucoup de fébrilité dans l’air pour cette rencontre qui a été l’occasion d’échanges, autant amicaux que plus sérieux, notamment sur le sujet de l’heure, la grippe aviaire, qui a volé la vedette de l’assemblée. Martin Pelletier, coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicole, a eu à répondre à plusieurs inquiétudes des producteurs, notamment sur la durée du risque de contamination. Un producteur lui a demandé si, après la période de migration des oiseaux sauvages du printemps, la période de migration de l’automne constituerait aussi une menace. M. Pelletier a répondu par l’affirmative en invitant les producteurs à rester vigilants et en signalant rapidement tout cas suspect pour prévenir la propagation.
Les poules de réforme au bas de la liste
Les ralentissements connus dans les abattoirs au cours des deux dernières années en raison de la pandémie de COVID -19, de la grève dans une usine d’abattage d’Exceldor et des problèmes de pénurie de main-d’oeuvre ont aussi affecté les producteurs d’oeufs, dont certains n’ont pu faire abattre leurs poules de réforme, reléguées en bas de la liste des priorités d’abattage des transformateurs. Des solutions seront analysées par l’organisation et ses partenaires dans les prochains mois pour pouvoir « sécuriser l’abattage de ces poules », mentionne Paulin Bouchard. Bien que d’autres solutions, comme le compostage à la ferme, soient aussi possibles, le dirigeant précise que le « plan A demeure l’abattage, car il permet de revaloriser la viande ».